Top articles
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Frère et soeur
On ne peut pas enlever à Desplechin la fluidité de sa mise en scène, sa capacité à glisser sur les visages et les situations avec une grâce parfois surnaturelle. Pour le reste, ce film est raté et c'est très curieux qu'il ait eu l'honneur de la compétition...
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Les crimes du futur
Quand le nouveau film de Cronenberg s'est terminé, j'attendais toujours qu'il commence. Jusqu'alors, j'avais surtout l'impression d'avoir vu une sorte de court-métrage, entièrement nocturne (à l'exception de la première scène, la meilleure), tourné à...
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Mad Max : Fury road
Mad Max Fury road, c'est un aller à toute berzingue dans des paysages grandioses, un scénario qui tient sur un ticket de métro, et un retour qui ressemble beaucoup à l'aller, mais dans l'autre sens. Les qualités du film de Georges Miller sont évidentes...
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Novembre
Pas de doute. Dès les premiers plans, on sait qu'on est devant un film de Cédric Jimenez : crissement de pneus de grosses voitures noires filmées au ras du sol, envol de pigeon opportun, gros plan sur un téléphone qui sonne dans la nuit. Les amateurs...
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Armageddon time
S'il est arrivé que James Gray se perde, il faut reconnaître qu'il se retrouve ici, dans une veine autobiographique et nostalgique, qui rappelle un peu la démarche de PT Anderson dans Licorice pizza. Le grand mérite du film est de mélanger chronique intime...
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La nuit nous appartient
Comme tous les cinéastes rares, James Gray s'était mis une pression maximum en tardant tant à sortir son troisième film. Eh bien, c'est une déception, à la hauteur de l'attente. Jamais on entre véritablement dans le film qui est bourré d'incohérences...
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Indigènes
Il y a deux façons de considérer un film comme Indigènes. La première est cynique. Elle consiste à brocarder les bons sentiments, à ricaner des effets marqués du scénario, à gloser sur le jeu trop sage des acteurs, à caricaturer les quelques maladresses...
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Les banshees d'Inisherin
J'avoue avoir du mal à comprendre l'enthousiasme autour de ce film, qui vient de remporter un Golden Globe. Son contenu se contente en effet d'illustrer péniblement un pitch initial assez amusant : une rupture amicale prend des allures de drame sentimental...
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Le journal de Bridget Jones
Ce n'est certainement pas son intrigue éculée, basée sur les pires poncifs de la comédie romantique, qui fait l'intérêt du Journal de Bridget Jones, mais plutôt le personnage de Bridget lui-même, jouée par l'incroyable Renée Zellweger. Bridget ne répond...
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Looper
Le pitch de Looper n'est pas simple, comme souvent lorsqu'un film traite du sujet intrinséquement paradoxal des voyages dans le temps. J'essaye quand même de vous expliquer en deux mots au moins le début : dans un avenir très lointain dans lequel il n'est...
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Love & mercy
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur de ce film, Bill Polhad, sort de nulle part : pas de bio dans Allociné, quelques lignes sur Wikipedia en anglais, et pas d'autres films au compteur. La qualité de Love & mercy en est d'autant plus...
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L'infirmière
De film en film, Koji Fukada construit une oeuvre riche et singulière, qui en fait un des réalisateurs les plus intéressants au niveau mondial. Après la violence feutrée et intense de Harmonium, et le climat élégiaque de Au revoir l'été, le réalisateur...
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Au revoir l'été
Dans le paysage du cinéma japonais contemporain, plutôt morose, Koji Fukada fait figure de sage trublion. Ses films sont en effet au premier abord très convenus, très lisses, en un mot très japonais. Les sentiments ne s'y exposent jamais ouvertement (comme...
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Leto
Leto est un bel objet, qui plaira aux esthètes, aux journalistes de rock, aux défenseurs de Kirill Serebrennikov (le réalisateur du film, persécuté par le pouvoir russe), aux fans d'Iggy Pop, aux lecteurs des Inrocks (qui a priori doivent cocher toutes...
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Pentagon papers
La première partie du nouveau Spielberg m'a légèrement ennuyée. Ce n'est qu'a posteriori, quand l'action se déclenche véritablement, qu'on comprend que cette longue mise en place était nécessaire, notamment pour bien dessiner l'ensemble des enjeux qui...
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Total recall
La vision la semaine dernière sur Arte de Total recall m'a laissé une drôle d'impression. La première partie du film m'a beaucoup plu. Le scénario diabolique issu de l'imagination de Philip K Dick est brillant, l'aspect cartoonesque de l'interprétation...
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La nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
La première série de Xavier Dolan commence bien. J'ai été intrigué par les deux premiers épisodes, pendant lesquels je me suis vraiment demandé quels étaient les ressorts qui agitaient les différents personnages, tous plus déjantés les uns que les autres....
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Juste sous vos yeux
On avait peut-être un peu perdu Hong Sang-Soo ces derniers temps, dans un dédale de recherches vagues et d'approximations vaporeuses. Ce retour en grâce est d'autant plus appréciable qu'il prend ici un tour de fausse simplicité. Cela commence comme un...
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Hotel by the river
Dans la très dense filmographie de Hong Sang-Soo, Hotel by the river se distingue de plusieurs manières. Ici, pour une fois, il n'est pas vraiment question de rapports amoureux (tous les personnages sont seuls, séparés, divorcés, célibataires ou veufs)....
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La femme est l'avenir de l'homme
La femme est l'avenir de l'homme suit dans la filmographie de Hong Sang-Soo son manifeste de jeunesse, Turning gate. Il reprend une partie des thèmes du film précédent (trio amoureux, femmes très entreprenantes sur le plan sexuel, spleen généralisé chez...
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Turning gate
Ce quatrième film de Hong Sang-Soo suit la trilogie initiale qui fit connaître le cinéaste coréen en France, et marque la mise en place des grands thèmes que HSS va ensuite développer durant toute sa carrière. Nous avons donc ici des hommes qui cherchent...
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Glass onion
On retrouve dans cette deuxième histoire "A couteaux tirés" la plupart des éléments qui faisaient le sel du premier opus : un Daniel Craig à la fois perspicace et délicieusement lunaire (ces vêtements !), des personnages typés, une intrigue à tiroir,...
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Everything everywhere all at once
A quoi ressemble le grand vainqueur des Oscars 2023 ? Pas facile à dire : il commence comme un film d'auteur de type Sundance (avec des petits bruits bizarres qui s'expliqueront plus tard), se poursuit comme un Matrix ludique, avant de devenir un mash-up...
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Mother !
Mother ! commence et finit par des images d'une laideur abyssale. Entre les deux, il faut subir deux heures d'élucubrations fantastico-biblico-intellectuelles, qui brassent des pelletées de références en tout genre, de Polanski à Hitchcock, en passant...
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Black swan
Le début de Black Swan est magistral. Une danseuse sur une scène, l'obscurité qui règne autour d'elle, la caméra qui virevolte magnifiquement, le grain de la photo est sensuel, son partenaire tout à coup se transforme en créature maléfique. Il s'agit...