Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Flee

D'abord disponible sur la plateforme d'Arte, ce film d'animation du Danois Jonas Poher Rasmussen sort aujourd'hui en salle.

Il est original à plusieurs titres.

Dans sa forme d'abord. Il mélange différentes techniques, suivant l'effet recherché : animation classique pour la trame principale, images d'archive en prise de vue réelle pour contextualiser les séquences, dessin au fusain pour les scènes les plus marquées par l'émotion. Ce mix fonctionne bien et apporte beaucoup au film.

Par son contenu ensuite. Si les films sur les migrants sont assez nombreux, on n'avait jamais vu au cinéma une filière qui conduit des réfugiés d'Afghanistan en Europe, en passant par la Russie et les pays Baltes. Cet aspect est vraiment original, et les longs passages qui relatent la vie de la famille afghane dans un Moscou enneigé sont très réussis. Le héros enfin est homosexuel : cela ajoute évidemment à la complexité de sa situation.

L'histoire est celle d'un ami du réalisateur. Cela rend encore plus attachant ce film délicat, qui possède de plus une intrigue pleine de suspense. Flee a été primé à Annecy, et a réalisé un exploit me semble-t-il unique : être nommé aux Oscars dans trois catégories différentes (Meilleur film en langue étrangère, Meilleur documentaire, Meilleur film d'animation).

 

2e

Voir les commentaires

Concours L'ombre de Goya : Gagnez 3x2 places

l'occasion de sa sortie, je vous propose de gagner 3x2 places pour découvrir le film L'ombre de Goya.

Pour ce faire :

- répondez à la question suivante : quel autre peintre a fait l'objet d'un film réalisé par José Luis Lopez Linares ?
- joignez votre adresse postale
- envoyez moi le tout par ici avant le 18 septembre 20h
 

Un tirage au sort départagera les gagnants. Vous recevrez ensuite les places envoyé par le distributeur. NB : un des trois lots sera attribué par tirage au sort à un participant ayant aimé ma page FB ou mon compte Twitter ou s'étant abonné à la Newsletter du blog (n'oubliez pas pour participer à ce tirage au sort spécial de me donner votre pseudo dans votre réponse, pour que je fasse le lien)

Voir les commentaires

Leila et ses frères

Pour ceux qui ont vu La loi de Téhéran, il y aura peut-être une petite déception lors de la découverte du nouveau film de Saeed Roustaee : si le film a le même sens du rythme que son prédécesseur, il est moins tape-à-l'oeil et moins immédiatement spectaculaire.

Pourtant Leila et ses frères est d'une profondeur et d'une subtilité qui surpasse le film précédent de Roustaee. 

On est littéralement emporté par le flux insensé que propose cette chronique familiale qui emprunte à la fois au machiavélisme millimétré des scénarios de Farhadi et aux thrillers psychologiques occidentaux. Les personnages sont fermement et subtilement dessinés, l'évolution de l'intrigue terriblement efficace et le tableau de la société iranienne d'une férocité éclairante (patriarcat, poids des traditions, décisions politiques). Les punchlines se comptent par dizaines et sont à la fois d'une grande cruauté et pleines de sentiments, évoquant par instant la tradition du grand roman russe.

Par le foisonnement de ses intentions et la maestria de sa mise en scène (la séquence du mariage est un chef d'oeuvre), Leila et ses frères s'impose comme un des meilleurs films de l'année, si ce n'est le meilleur. Il s'avère aussi être un des films plus féministe de la rentrée : l'avis de Leila, qui est d'évidence le plus rationnel et le moins sujet aux influences de l'ego, n'y est jamais pris en compte.

Saeed Roustaee sur Christoblog : La loi de Téhéran - 2021 (****)

 

4e

Voir les commentaires

As bestas

Beaucoup d'éléments intéressants dans le dernier thriller psychologique de Rodrigo Sorogoyen : une vraie maestria dans la mise en scène, sèche, nerveuse et souvent inspirée, et un casting irréprochable. La prestation de Ménochet est une fois de plus impressionnante, à la fois par la présence physique qu'il impose à l'écran, et les éclairs de fragilité qu'il parvient à insérer dans son rôle de personnage massif. Marina Fois est elle aussi excellente, dans un rôle où son jeu dépouillé fait merveille.

Le film ennuie toutefois par moment, du fait de l'étirement inutile de certaines scènes, et d'une inadéquation entre le script (qui tient en 5 lignes) et la durée du film (2h17). Autrement dit, tout est bien dans le film, mais tout y semble exagérément délayé.

Le personnage de la fille ne m'a pas semblé extrêmement utile dans le développement du film, et le sujet de la différence de classe sociale entre les protag aurait pu être à mon sens creusé. Reste au final une oeuvre intéressante, parsemée de moments de tension bien réalisés.

Rodrigo Sorogoyen sur Christoblog : Que Dios no perdone - 2017 (*) / El reino - 2019 (***) / Madre - 2020 (**) 

2e

Voir les commentaires