Paterson
Quel ennui !
Paterson répète sept fois (oui, 7 fois) la même histoire minimaliste, avec d'infimes variations.
Certains esprits éclairés verront quelques variantes dans chaque journée, mais la vérité c'est que chaque jour ressemble au prochain et au précédent, et qu'on s'y ennuie profondément.
Il faut d'abord dire que je suis très peu sensible (doux euphémisme) au talent poétique du héros : ce qu'il écrit est moche.
Mais en admettant que cela ne soit qu'une opinion personnelle, le reste du film me laisse profondément insensible et même, oserais-je l'avancer : les trucs en noir et blanc du personnage pauvrement interprété par Golshifteh Farahani m'horripilent au plus haut point.
Bref, je trouve le film répétitif : Je regarde ma montre, je déjeune, je marche dans la rue, j'écris un poème dans le bus, je parle à un collègue qui a plein de problème, je conduis, les aiguilles de ma montre s'accélèrent, je rentre à pied, je redresse la boîte aux lettres, je suis gentil avec ma femme, je vais discuter dans un bar où le même couple chaque soir se déchire.
Même si sa légèreté peut occasionnellement lui donner une certaine beauté, il manque à Paterson le souffle nécessaire pour tenir sur la durée.