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Christoblog

OSS 117 : Rio ne répond plus

Allez, une fois n'est pas coutume : je l'avoue, j'ai bien rigolé.

Le premier degré est inexistant, le deuxième fonctionne, le troisième est jouissif, le quatrième, bien qu'improbable, marche aussi. Le cinquième semble réservé aux initiés, mais tout le monde peut en profiter.

Dujardin est extraordinaire. Il invente un style à lui tout seul (ses sourcils !), encore plus abouti que dans le premier opus. Ses rôles moins rigolos joués récemment contribuent peut-être à conférer une densité particulière au personnage. Dans ce film les moments où il quitte son rôle de play-boy obtus (le camp hippie, le vertige) sont particulièrement bien vus.

Personne depuis les Monty Python avait réussi a jouer aussi bien dérision et charme, non-sens british et sensibilité à fleur de peau.

Le film sort d'un no-man's land (la comédie française second degré) pour y retourner, en nous gratifiant au passage d'un chapelet de répliques collectors. Les décors sont splendides, l'atmosphère 60ies très bien reconstituée.

D'une certaine façon, et je me risque à un parallèle osé, OSS 117 enfonce Bond et la partie sud-américaine de son Quantum of Solace (si je puis dire, et nobostant le fait qu'un doigt dans les fesses sorti de son contexte, etc...).

Rien à dire de plus sinon qu'un crocodile grillé serait le bienvenu. Peut-être à l'amicale nazi du coin ?

 

3e

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Ponyo sur la falaise

Pour commencer, entendons-nous bien : je suis fan de Miyazaki depuis les années 80. Et je considère que Le Voyage de Chihiro est un véritable chef-d'oeuvre. C'est pourquoi j'attends avec impatience et anxiété toute nouvelle production des studios Ghibli.

Alors, je ne vais pas pouvoir le cacher bien plus longtemps : Ponyo m'a pas mal déçu, comme d'ailleurs le précédent opus, Le Château ambulant.

Bien sûr, on retrouve ici des fulgurances typiques du maître : la somptueuse scène d'ouverture sous-marine, les vagues/personnages/poissons inquiétantes et ondulantes.

Cependant il manque quelque chose qui rende le film marquant et inoubliable : peut-être un méchant qui tienne la route, un onirisme qui s'assume jusqu'au bout (comme dans Chihiro), ou un scénario qui tienne la distance d'un long-métrage.

Le film n'est malheureusement pas loin d'être ennuyeux, et je me suis surpris à me laisser contaminer par les bâillements de Ponyo. L'écologisme un peu new wave qui baigne le film n'est pas la meilleure veine poursuivie par Miyazaki, je préférais de loin le sanglier inquiétant de Princesse Mononoke.

Au final reste une désagréable impression de redite et aussi celle d'un film un peu trop infantile pour un public adulte.

 

2e

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40 ans, toujours puceau

Steve Carell. United International Pictures (UIP)Aguiché par les promos de la FNAC sur les comédies déjantées américaines (Farrelly, Carell, Stiller) me voilà doté de 6 DVD à regarder, dans un genre que je connais à vrai dire assez mal.

Au pif je commence donc par cette histoire de puceau de 40 ans : après tout, l'idée en vaut une autre.

Autant être clair : le début est passablement raté. On ne rit pas, ce qui est le comble pour une comédie, et on sourit à peine. Petit à petit le film développe une intrigue qui va le projeter vers un registre différent de celui pour lequel il est vendu (la comédie grasse).

C'est le jeu "blanc" de Carell qui permet le tour de passe-passe. Au fur et à mesure du film ce dernier paraît le seul mec normal de la distribution, les autres sont des allumés, des barges, des obsédés et les autres filles (à part sa copine) sont des folles ou des nymphomanes. Au final le film tire plutôt vers la comédie romantique, ce qui trouve son aboutissement dans un final très Bollywood. Donc pas mal, sans plus.

A noter que la seule scène hilarante du film (l'épilation d'un torse terriblement poilu) est revenue trois fois dans mon week end : dans 40 ans toujours puceau, dans une pub pour Granola au ciné, et dans la bande annonce de l'Age de Glace 3.

On s'en fout, vous me direz.

C'est vrai.

 

2e

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Tout ce que le ciel permet

Ce film est un peu comme un bonbon très sucré, du genre de ceux qui alternent les lignes blanches et les lignes colorées, et qui aurait été farci au sel.

A la vue c'est rigolo, et pas forcément appétissant. Dans la bouche c'est un peu dur et sucré. A l'intérieur, c'est piquant et amer.
Le registre des 2 acteurs principaux (Rock Hudson a la banane sauvage et Jane Wyman en jeune vieille) est tellement limité que le film en devient géométrique : on ne peut s'intéresser qu'aux relations entre les personnages, ces derniers sont trop inexpressifs.

Du coup, l'intérêt du film c'est bien sûr l'extraordinaire cruauté du contexte social (enfants, conventions des classes sociales, différence d'age, image de soi) qui empêche la veuve de vivre son amour pour le jeune jardinier.

Le résultat final, bien qu'intéressant et émaillé de scènes étonnantes (le poste de télévision offert comme un cercueil aux illusions, les interventions délirantes et psychanalytiques de la fille), est tout de même un peu indigeste et relativement daté.

 

2e

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The dark knight

Il y avait tellement de gens bien qui avaient aimé ce film ... que je me suis laissé tenter par l'édition BluRay.

Erreur. Je me suis plus qu'ennuyé.

J'ai trouvé qu'il était difficile, voire impossible, de s'intéresser aux personnages : Batman est transparent, le Joker n'est pas trop mal, mais la mort d'Heath Ledger amène à surévaluer nettement sa prestation. Les autres sont inexistants.

L'atmosphère est trop propre, le son trop fort, l'intrigue inintéressante et tarabiscotée. Le film donne nettement l'impression de vouloir impressionner à tout prix en multipliant les ambiances froides et les postures hiératiques, sans donner véritablement vie aux protagonistes.

Quelques images sont assez réussies mais globalement The Dark Knight a été pour moi un (très) long tunnel d'ennui quasi-incompréhensible et prétentieux. Une sorte d'exercice de style vain et ampoulé.

Ce qu'il y a de plus réussi dans le film ce sont les buildings, très bien filmés et presque les personnages les plus expressifs du film.

 

1e

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