Les premiers les derniers
Un Mad Max façon bisounours, voilà à quoi fait penser le dernier film du bon géant Bouli Lanners.
Le réalisateur belge aime toujours autant filmer les personnages dans les marges, en transformant les simples paysages du Bénélux en décor d'aventure.
Ici, c'est assez réussi d'un point de vue esthétique : les images sont surprenantes et le contexte intrigant.
Les premiers les derniers est définitivement un film de "tronches" : Bouli Lanners himself en nounours fragile, Dupontel toujours aussi magnétique, Michael Lonsdale en vieux monsieur précieux qui sait ce qu'il fait, Suzanne Clément en jolie-femme-mûre-au-gros-pull-de-laine-qui-connait-la-vie.
D'histoire il n'est pas vraiment question. Le film suit paresseusement un téléphone portable et ses personnages dans des no man's land de western belge, ne s'attachant finalement qu'à dresser à petites touches pointillistes une chronique de gentils très gentils et de méchants pas très méchants.
C'est parfaitement inconsistant.
Bouli Lanners sur Christoblog : Les géants (*)