Animal kingdom
J'attendais beaucoup du film australien Animal kingdom. Le pitch était intrigant : une famille de malfrats
australiens violents et cruels, et un drame shakespearien mêlant apprentissage et trahison...
Malheureusement, le résultat est passablement raté. La faute d'abord à l'acteur principal James Frecheville, qui joue le jeune neveu intégrant sans vraiment le vouloir le gang des oncles. Son jeu
a l'expressivité d'une brique. Et même d'une brique immobile, car une brique lancée, ou transportée en brouette, manifesterait probablement plus de sentiments que notre ami James, mutique,
acnéique, et dont la largeur du cou semble inversement proportionnelle au talent.
La mise en scène est maniérée (du genre à mettre des ralentis quand la tension est à son comble), et la bande-son du film procure la même sensation qu'une colonne de fourmis en procession vers
votre cerveau à travers votre conduit auditif. Le scénario enfin est cousu de fil blanc, il en devient risible sur la fin : après une ellipse gigantesque, le dénouement prévisible arrive... par
surprise.
Regardez la photo ci-dessus : le film ne se prend pas pour de la m...e, et n'hésite pas à singer le Tintoret ou Véronèse... les Sopranos avaient osé le même type d'image, mais eux
pouvaient se le permettre. Faites circuler les kangourous, il n'y a rien à voir.