L'age de glace 4
Chaque semaine, il est plus évident que les scénaristes hollywoodiens perdent les pédales, conduisent leur industrie à la catastrophe et la poule aux oeufs d'or à l'abattoir.
Leur imagination semble désormais avoir atteint le niveau le plus bas possible, que ce soit dans les l'épuisement ad nauseam des séries (cf Batman), dans le reboot inutile (The amazing spiderman) où comme ici dans la redite de recettes éprouvées.
Dans L'âge de glace : la dérive des continents, ce qui marque avant tout c'est donc l'extrême pauvreté des idées développées, qu'elles soient multi-répétées à l'intérieur du film (par exemple la fissure dans le sol ou la glissade façon bobsleigh) ou piquées dans d'autres opus et recyclées (la part grandissante de Scrat, running gag des premiers épisodes, lourd poncif ici).
On peine à trouver quoi que ce soit qui puisse sauver le film, tant celui-ci est un tissu étourdissant de bruit inutile, de grimaces éculées et de caricatures mêmes pas drôles (le langage pseudo-ado des mammouth prépubères : ridicule).
Ici l'émotion est comme annihilée, tuée, sacrifiée, sur l'autel d'un marketing aveugle et machiniste. Une catastrophe, qui semble liminaire à l'effondrement de tout un système.