Pentagon papers La première partie du nouveau Spielberg m'a légèrement ennuyée. Ce n'est qu'a posteriori, quand l'action se déclenche véritablement, qu'on comprend que cette longue mise en place était nécessaire, notamment pour bien dessiner l'ensemble des enjeux qui pèsent sur la décision que doit prendre May vers le milieu du film. Pour résumer, cette héritière peu légitime (elle ne doit son poste qu'au décès de son mari) doit en quelques heures prendre une décision qui engage non seulement la réputation de son journal, mais aussi son sort propre (elle risque la prison), la fin d'une longue amitié politique et l'équilibre financier de son entreprise. Meryl Streep assume ce rôle avec une classe impeccable et beaucoup de subtilité. Tom Hanks est très convaincant en pitbull bonhomme, et l'ensemble du casting est parfait. Spielberg assure le boulot avec classe, à travers une mise en scène très fluide et très classique, dans la droite ligne d'un de ses films précédents, avec Tom Hanks également, Le pont des espions. Le découpage du film est assez curieux, enchaînant avec précision des mini-ellipses à répétition qui permettent au scénario de déployer d'amples parenthèses au sein d'un film d'une durée raisonnable (1h55). Pentagon papers est un vibrant plaidoyer pour la liberté de la presse, et donc une missive personnelle à l'actuel locataire de la Maison Blanche. Si ces effets sont parfois un poil appuyés, le résultat final est à la fois instructif et plaisant. « Article précédent Article suivant » Commenter cet article Ajouter un commentaire
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