La nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé
La première série de Xavier Dolan commence bien.
J'ai été intrigué par les deux premiers épisodes, pendant lesquels je me suis vraiment demandé quels étaient les ressorts qui agitaient les différents personnages, tous plus déjantés les uns que les autres.
La mise en scène est dolanienne, fiévreuse, près des visages. Le québécois ne recule pas devant les passages obligés du format série : cliffhangers, effets faciles, rebondissements divers. Anne Dorval est formidable et Julie LeBreton une vraie découverte.
Malheureusement, mon intérêt a nettement baissé à partir du troisième épisode pour plusieurs raisons. Tout d'abord, j'ai deviné assez tôt ce qui s'était vraiment passé lors de la fameuse nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé, ce qui, évidemment, nuit à l'intensité du suspense. La disparition du personnage de la mère nuit également beaucoup à la qualité de la série : en son absence, j'ai eu l'impression que les enfants ne faisaient que meubler un temps imparti, et que les longueurs se multipliaient.
La mise en scène finit par lasser, les intrigues secondaires (Eliott et sa copine, la vie sexuelle de Chantal, l'avenir du couple Julien/Chantal) tournent court, et les flashbacks lourdingues ne sont pas du meilleur goût.
Au final, cette mini-série de cinq épisodes laisse un arrière goût d'inachevé. Dolan peut sûrement mieux faire.
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