Humpday
Un
homme marié reçoit en pleine nuit la visite d'un vieux copain perdu de vue, aussi routard et bohême que lui est "rangé".
Au cours d'une soirée arrosée chez des bobos/artistes notre jeune mari fume et boit un peu trop. Il fait le pari (stupide) de tourner un porno avec son vieux copain dans le cadre de la Hump Fest,
un festival à la con où chacun peut mater des films amateurs pornos avant qu'ils soient détruits le soir même.
Le lendemain, une fois desaoûlés (c'est dur à écrire ça) que vont faire nos deux compères (par ailleurs totalement hétéros) ?
Laisser tomber ? Ou persister dans leur projet ? Et si oui, pourquoi ?
1-pour le plaisir de jouer et de se mettre en danger
2-pour solder toute pulsion homo potentielle
3-par vanité macho de ne pas céder
4-pour se trouver vraiment, en tant que personne
5-pour enfin mener un projet au bout
6-pour enterrer d'une certaine façon sa "vie de garçon"
Ah Ah, vous voudriez bien savoir comment cela se finit, et le cas échéant, qui se tape qui ? Eh bien, je ne vous le dirai pas, ça gâcherait le plaisir. Un plaisir simple, porté par des acteurs
inconnus ou presque, très convaincants, la femme du mari en particulier (voir photo). On s'affranchira des montages approximatifs, des cadres mal cadrés, pour apprécier la véracité cassavetienne
des dialogues et des situations. Une vraie tendresse et un charme discret émane de ce film, pas un chef-d'oeuvre OK, mais une sorte d'ovni dans le paysage du film indépendant américain. Qui ne
laisse que de bons souvenirs, et une impression douce amère, pas désagréable du tout.