Cellule 211
Cellule 211 vient de remporter le prix du jury du 20ème festival du cinéma
espagnol de Nantes. Il a raflé d'autre part 8 récompenses aux derniers Goyas - l'équivalent espagnol de nos Césars, enfonçant l'Agora d'Amenabar au passage. C'est un des plus gros succès
de tous les temps au box office espagnol.
Le pitch est le suivant : un jeune gardien de prison visite son nouveau lieu de travail la veille de sa prise de fonction. Une émeute éclate et il se trouve en situation de devoir faire semblant
d'être un détenu....
Le film commence comme un film de prison tendance Prison break, un peu maladroit et caricatural. Il vire ensuite au thriller, puis au thriller politique lorsqu'entrent en scène des
prisonniers de l'ETA. Par un enchainement très bien maîtrisé de l'intrigue il devient cornélien, puis cauchemardesque. Dans les dernières minutes, le cauchemar tourne à l'enfer.
Le film est tourné à l'américaine, avec une suprême efficacité et une violence parfois assez insoutenable. Les acteurs en prison sont très bons, ceux de l'extérieur très moyens. Le film ressemble
à une sorte de bulldozer qui avance inexorablement et écrase tout sur son passage. Mieux vaut avoir les nerfs solides pour le suivre jusqu'au bout. Si vous aimez les sensations fortes et n'êtes
pas trop regardant sur la subtilité....