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Christoblog

Diamantino

Je suppose que le kitsch poussé dans ses dernières extrémités peut trouver des amateurs. 

En ce qui me concerne, les aventures de ce clone de Ronaldo bête comme ses pieds ne m'ont pas intéressées du tout. Les chiots géants (et roses) à long poil qui l'accompagnent sur le terrain lors de ses dribbles m'ont laissé de marbre. 

Il y a dans le film une telle volonté de faire n'importe quoi et de le faire mal que cela en devient gênant. J'ai éprouvé en tant que spectateur ce qu'on éprouve à un repas de famille quand un cousin un peu bourré fait une imitation ratée : on a à la fois pitié de lui et on lui en veux de nous obliger à le regarder. 

Les réalisateurs portugais Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt font du sous-Miguel Gomes, en cochant laborieusement toutes les cases d'une bonne conscience sociale et se voulant esthétiquement marginale : sensibilité queer, sujets de société abordés par la bande (migrants, clonage, extrême-droite), esthétisme rétro-ringard.

Le résultat est une monstruosité de mon point de vue. Il faut être fan de série Z regardée au troisième degré pour apprécier ce burlesque au petit-pied.

 

1e

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Concours blu-ray Kitano (Terminé)

Je vous propose de gagner 3x2 blu-rays des films qui ont fait connaître Kitano en France

Attention, vous ne pouvez jouer que pour un seul des trois films

Pour ce faire :

- répondez à la question suivante si vous jouez pour Violent cop : "Comment s'appelle le personnage principal du film ?"

- répondez à la question suivante si vous jouez pour  Jugatsu : Quel âge a aujourd'hui Kitano ?

- répondez à la question suivante si vous jouez pour Sonatine : "Dans quelle île se passe une partie de l'action ?"

- joignez votre adresse postale

- envoyez moi le tout par ici

avant le 10 décembre 20 h.

Un tirage au sort départagera les gagnants.

Vous recevrez ensuite le blu-ray envoyé directement par le distributeur.

NB : trois des six blu-ray sera attribué par tirage au sort à un participant ayant aimé ma page FB ou mon compte Twitter ou s'étant abonné à la Newsletter du blog (n'oubliez pas pour participer à ce tirage au sort spécial de me donner votre pseudo dans votre réponse, pour que je fasse le lien).

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Le jeu

Fred Cavayé n'est pas un cinéaste très fin, ni dans sa mise en scène, ni dans ses scénarios.

Cela se vérifie dans cette tragi-comédie qui rappelle furieusement Le prénom dans son agencement (un repas de copains durant lequel les masques tombent), en beaucoup moins bien écrit.

On appréciera donc principalement dans Le jeu les performances d'acteur. Grégory Gadebois est impérial, le couple Bérénice Béjo / Stéphane de Groodt touchant, et Suzanne Clément comme d'habitude explosive. 

Si l'idée de départ est amusante (que se passerait-il si on avait libre accès au téléphone de ses amis durant toute une soirée), les développement sont assez poussifs et prévisibles. On rit un peu et on est surpris deux ou trois fois. Pour le reste les ficelles scénaristiques sont un peu grosses et le pied-de-nez final assez déstabilisant.

Pour résumer : un film de dimanche soir, loin d'être indigne, mais dispensable.

Fred Cavayé sur Christoblog : A bout portant - 2010 (**)

 

2e

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Concours DVD The strange ones (Terminé)

A l'occasion de sa sortie, je vous propose de gagner 3 exemplaires du DVD du film de Christopher Radcliff et Lauren Wolkeistein, The strange ones. 

Pour ce faire :

- répondez à la question suivante : "Dans quel Festival (en quatre lettres) ce film fut-il projeté en première mondiale ? "

- joignez votre adresse postale

- envoyez moi le tout par ici

avant le 6 décembre 20 h.

Un tirage au sort départagera les gagnants.

Vous recevrez ensuite le DVD envoyé directement par le distributeur.

NB : un des trois DVD sera attribué par tirage au sort à un participant ayant aimé ma page FB ou mon compte Twitter ou s'étant abonné à la Newsletter du blog (n'oubliez pas pour participer à ce tirage au sort spécial de me donner votre pseudo dans votre réponse, pour que je fasse le lien).

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Amanda

Encensé par la critique et le public, Amanda a tout pour plaire au plus grand nombre : une narration limpide, une interprétation incarnée, un sujet dramatique et des situations à forte charge émotionnelle.

Difficile donc de ne pas adhérer à ce récit centré sur un jeune homme de 23 ans apprivoisant tout doucement l'idée de devenir le tuteur de sa jeune nièce, dont la mère a été tuée dans un attentat.

Mikhaël Hers est un cinéaste de la litote. Il évite ainsi de montrer de nombreuses scènes clés (les démarches administratives ou médico-légales) pour se concentrer sur le récit de l'intime et des sentiments. Mais alors que dans ses films précédents (Ce sentiment de l'été, Memory Lane) sa retenue pouvait confiner à la préciosité, il parvient ici à recentrer son propos sur une dramaturgie suffisamment explicite pour être émouvante. Son talent d'évocation, qui est grand, trouve donc un terrain d'expression parfaitement adapté dans cette belle et simple histoire. Hers a un talent indéniable pour filmer Paris en été. 

Vincent Lacoste exprime une palette d'émotions qu'on ne lui connaissait pas encore. La petite Isaure Multrier est confondante de naturel et Stacy Martin trouve probablement ici un de ses meilleurs rôles.  

Beaucoup d'aspects positifs dans Amanda, qui force le respect et fait inévitablement couler quelques larmes.

 

3e

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Yomeddine

Difficile d'imaginer un sujet plus casse-gueule que celui de Yomeddine : un lépreux guéri mais défiguré part à la recherche de ses racines en carriole, à travers l'Egypte, suivi par un orphelin. On imagine à l'avance tout le potentiel de trop que recèle le synopsis : trop de mélo, trop de misère, trop de pittoresque. 

Le jeune réalisateur AB Shawky parvient pourtant à éviter (presque) tous les écueils possibles. Son film n'est pas le pensum misérabiliste qu'on pourrait craindre, mais plutôt une sorte de version moderne de Candide : le voyage de Beshay, un homme simple, révèle plus de choses sur le monde contemporain que sur lui-même.

Un certain nombre de critiques, avec une condescendance pas tout à fait exempte de néo-colonialisme, se moque de la façon dont est fait le film (i.e. avec très peu de moyens, forcément). Ils ignorent avec une féroce mauvaise foi l'imagination dont fait preuve le réalisateur dans sa mise en scène (les scènes de rêve, la bande-son, la construction des plans).

J'ai été pour ma part emporté par l'émotion ressentie devant la construction de la relation entre le lépreux et le jeune garçon, par le plaisir procuré par le rythme impeccable du film et par les sourires que génèrent plusieurs situations tragi-comiques "à l'italienne" (comme l'évasion avec l'islamiste menotté). 

Un film à découvrir.

 

3e

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Les bonnes intentions

Les bonnes intentions est un film qui se moque de tout le monde, qui joue avec les clichés pour mieux les détourner et qui n'hésite pas à flirter avec le mauvais goût.

Gilles Legrand et sa scénariste Léonore Confino manient de la nitroglycérine humoristique, en se moquant des bobos (peut-être ce pourquoi la presse parisienne boude le film), en faisant d'une gentille prof allemande la petite-fille de Heinrich Himmler, et en se moquant gaillardement de différentes origines et religions.

Si le film tient parfaitement debout, c'est parce que la rigueur de l'écriture est exceptionnelle. Du premier plan (des réfugiés prennent des prospectus pour des cours de français afin de les brûler pour se réchauffer) au dernier, le script est remarquablement rythmé. Les personnages évoluent tout au long de la narration, et notre perception des différentes attitudes change en conséquence, comme par exemple lors de la très belle scène du mariage en Bosnie.

Les bonnes intentions est à la fois drôle, grinçant et touchant, à l'image d'Alban Ivanov qui, de film en film (Le sens de la fête, Le grand bain), affirme un potentiel comico-tragique de très haut niveau, un peu dans la lignée de Jacques Villeret. 

Un divertissement de qualité.

 

3e

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The spy gone north

Le réalisateur Yoon Jong-bin montre dans ce film à quel point le cinéma coréen peut être puissant et efficace quand il s'empare d'un thème et d'un genre.

The spy gone north est en effet au film d'espionnage ce que The strangers fut au film d'épouvante il y a deux ans : il commence comme un classique du genre avant de s'envoler vers tout autre chose.

On est ici saisi devant la complexité apparente du scénario, que le montage resserré et efficace éclaircit au fur et à mesure. Les jeux de pouvoir, l'influence de la politique, la longueur et la dangerosité de la mission menée par l'agent Park : tous ces éléments contribuent à faire de ce long film dense un sommet de l'année 2018 en matière de thriller. 

Comme souvent chez les cinéastes coréens, la mise en scène est racée et rudement efficace, alors que la direction artistique est extraordinaire. Les rencontres avec le dictateur nord-coréen donnent l'occasion à l'équipe du film d'élaborer des plans mémorables : les lumières, décors, figurants, et accessoires sont impressionnants.

The spy gone north commence comme un film d'espionnage et finit comme un drame sentimental doublé d'un brûlot politique. C'est passionnant.

 

3e

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Bohemian rhapsody

Qu'on soit fan de Queen ou pas, Bohemian rhapsody est intéressant, comme tout biopic bien construit et correctement réalisé.

On suit donc d'une façon assez didactique le parcours habituel de l'apprenti rocker : débuts difficiles, moments cruciaux lors desquels toute une carrière se joue, premiers succès, influence néfaste de l'entourage, déchéance, dissensions dans le groupe.

On cherchera en vain un angle original, un point de vue nuancé (le film est produit par deux anciens du groupe) ou une exploration des influences artistiques de Queen. Bryan Singer se contente de suivre une storyline très balisée et sans surprise, cumulant les anecdotes dont on pourra douter de la véracité au détriment d'une réflexion plus profonde. Le film s'accommode de beaucoup d'erreurs (en voici une liste assez complète) : par exemple le fait que Fat bottomed girls n'était pas encore écrit au moment de la première tournée US, ou encore que la maladie de Mercury n'a été diagnostiqué que deux ans après le Live Aid.

Bohemian rhapsody ne vise qu'à impressionner et à émouvoir, et il le fait finalement plutôt bien. Les reconstitutions de concerts sont époustouflantes et il est difficile de ne pas écraser une petite larme devant l'interprétation incroyable de Rami Malek.

Plutôt à conseiller à ceux qui goûtent le rock.

 

2e

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Parvana

Grandir à Kaboul quand on est une petite fille et que son papa vient d'être arrêté, ce n'est pas simple. Parvana, 11 ans, décide donc de se déguiser en garçon pour faire les courses au marché.

La réalisatrice irlandaise Nora Twomey choisit d'entremêler une chronique réaliste de la vie quotidienne avec des visions oniriques illustrant un conte traditionnel. Elle parvient ainsi à atténuer la dureté de ce que vit la petite fille, et donne à voir la puissance de l'imagination.

Les scènes qui se déroulent dans la capitale afghane sont assez réalistes alors que les passages liés à la fable sont travaillés comme des miniatures orientales, un peu dans le style du Michel Ocelot de Azur et Asmar.

Le film se regarde avec plaisir, même s'il faut reconnaître que le scénario un peu trop sage manque un peu d'originalité pour vraiment émouvoir. 

 

2e

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La tendre indifférence du monde

Dès le premier plan (une goutte de sang tombe sur une fleur blanche), on sent que le film ne va ressembler à rien de connu.

La suite va nous conforter dans cette sensation étrange de découvrir un univers : une relation étrangement platonique entre un jeune homme un peu simplet et une beauté toujours vêtue d'une robe rouge, des situations bizarres comme déconnectées de la réalité, de très beaux éclairages artificiels et des éclairs de violence froides qui surprennent. 

La tendre indifférence du monde commence un peu comme du Wes Anderson, avant de faire penser (assez souvent) à l'humour froid et distancié de Takeshi Kitano. On assiste aussi à des poursuites dans un champ de containers qui évoquent Buster Keaton, et le personnage principal cite Camus dans le texte. Bref, le film est un assemblage surréaliste qui ne manque pas de charme.

L'exercice serait un peu vain si le scénario ne devenait pas vers le milieu du film terriblement noir, transformant la fable poétique en chant du cygne et en ode à l'amour fou. Une sorte de Roméo et Juliette au pays de la steppe.  

 

2e

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Les chatouilles

Franchement, après avoir pleuré d'émotion et de plaisir devant le spectacle d'Andréa Bescond, je ne donnais pas cher de sa version cinématographique. De la même façon qu'on est presque toujours déçu par l'adaptation au cinéma d'un livre qu'on a aimé, je redoutais de ne pas retrouver à l'écran l'énergie dégagée par la danseuse sur scène.

La surprise a donc été totale devant l'inventivité de la mise en scène proposée par Eric Métayer et sa comparse. Ils parviennent à exprimer la stupeur douloureuse de la petite fille et l'énergie sauvage de l'adulte par des procédés purement cinématographiques. Le résultat est tour à tour bouleversant (heureusement que le film s'allège un peu après les éprouvantes quinze première minutes), joyeux et surprenant. 

Outre la performance encore une fois exceptionnelle d'Andréa Bescond, il faut souligner l'incroyable composition de Karin Viard, dans le rôle d'une mère très présente, qu'on aimerait détester. Le reste du casting est impeccable, de Clovis Cornillac à Gringe, en passant par Carole Franck (dans un rôle de psy laborieuse qui vaut le déplacement à lui seul) et Pierre Deladonchamps qui ose ici camper un des pire rôle qu'on puisse proposer à un acteur.

Le film est miraculeux, parsemé de scènes inoubliables, et parvient à donner une pêche d'enfer aux spectateurs, qui viennent pourtant d'assister à un calvaire dramatique. Je le conseille vivement.

 

4e 

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Les indestructibles 2

N'ayant pas vu le premier opus, dont la réputation est très bonne, c'est avec une curiosité gourmande que j'ai visionné ce nouveau Disney Pixar.

Brad Bird (à qui on doit aussi Ratatouille), réalise ici un travail d'orfèvre. Toute la première partie des Indestructibles 2 est un miracle d'intelligence. En rendant les super-héros hors la loi et en envoyant le papa garder la marmaille pendant que maman sauve la planète, le film est subtilement en phase avec son temps.

Les idées fusent à une vitesse hallucinante, que ce soit dans le scénario d'une belle complexité ou par le biais d'une réalisation particulièrement inventive, dans les scènes d'action comme dans les scènes plus calmes (le combat de Jack Jack et du raton-laveur est un sommet). On savoure durant cette partie le charme des personnages secondaires (Tante Edna, Lucius) et la personnalité bien dessinée de tous les membres de la famille. 

Vers la fin, l'histoire devient plus conventionnelle, avec le sempiternel affrontement final du super-méchant et des gentils. Le film perd alors un peu en originalité, même si la façon dont le méchant prend possession de l'esprit de ses proies est assez plaisant. 

Un divertissement de haute volée, qui ne suscite pas vraiment d'émotion (contrairement à bien d'autres Pixar) mais provoque un plaisir simple par son allant et sa finesse.

 

3e

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Gazette du Arras Film Festival 2018

6 novembre

Ayant raté le week-end inaugural pour cause de vacances à Cracovie, mon Festival n'a commencé que hier soir, avec un premier film de la jeune réalisatrice Elise Otzenberger, Lune de miel ... à Zgierz (1/5), qui se déroule en partie à ... Cracovie ! 

Outre son nom un peu ridicule, mais qui peut encore changer avant sa sortie en mai 2019, le film présente beaucoup de défauts : une écriture un peu lâche, une réalisation approximative et une direction d'acteurs peu convaincante. Malgré beaucoup de bonnes intentions et Judith Chemla en actrice principale, cette quête des origines d'un jeune couple juif parisien en Pologne ne parvient pas à émouvoir. Ni à faire rire, malgré ses louables tentatives. Dommage.

7 novembre

Au bout des doigts (3/5), de Ludovic Bernard, est un très honnête film pour dimanche soir en famille, qui raconte comment un jeune de banlieue s'élève par la pratique du piano. C'est volontairement assez naïf, mais comme les acteurs sont globalement au niveau (Lambert Wilson, Kristin Scott Thomas comme d'habitude parfaite, le jeune Samuel Benchetrit) on ne s'ennuie pas, et on est même franchement ému. Une sorte de Whiplash de la musique classique, aux allures de conte de fée. La musique est formidable.

8 novembre

Déçu par la projection du deuxième film de Laszlo Nemes, Sunset (2/5), dont j'avais adoré Le fils de Saul. Tous les effets de style que le réalisateur hongrois utilisait dans son film premier film (profondeur de champ très faible, caméra collée au visage et à la nuque de son personnage principal, bande-son extrêmement travaillée) semble ici se retourner contre l'histoire au lieu de la servir. Les 2h28 du film racontent péniblement quelque chose de très obscur et d'inintéressant, que je ne suis pas certain d'avoir vraiment compris. Le film, malgré ses qualités artistiques indéniables, génère un grand ennui.

Le principal intérêt de la soirée, c'était l'introduction de Michel Ciment. Le directeur du Festival a par ailleurs précisé que Nemes avait donné l'avant-première française du film à Arras parce Ciment présentait le film !

10 novembre

Le nouveau Olivier Assayas, Doubles vies (1/5), pourtant présenté à Venise, est très mauvais. Le film entremêle des histoires de tromperies très banales et peu captivantes avec une réflexion très didactique (et déjà datée) sur la révolution numérique. C'est pauvre en cinéma à tous points de vue.

La soirée est autrement plus convaincante. Les bonnes intentions (4/5), de Gilles Legrand est une comédie extrêmement bien écrite et magistralement interprétée par Agnès Jaoui. C'est très drôle (avec un Alban Ivanov irrésistible) et en même temps émouvant. Le scénario n'hésite pas avec flirter avec le politiquement incorrect et le résultat est jouissif. En concurrence avec Le grand bain pour le titre de meilleure comédie française de l'année. A ne pas rater, à partir du 21 novembre.

11 novembre

Très belle dernière matinée à Arras. Duelles (4/5) du belge Olivier Masset-Depasse est un film noir de la meilleure espèce, placé sous le signe d'Alfred Hitchckock. La reconstitution des années 50 est sublime, la réalisation convaincante et le jeu des deux actrices parfaites. Le film est en compétition à Arras, mais il a déjà été présenté avec succès dans de nombreux festivals, dont Toronto. 

Funan (4/5), de Denis Do, est un film d'animation qui a remporté le Grand Prix du Festival d'Annecy. Il raconte avec beaucoup de tact et de douceur les horreurs commises par les khmers rouges, à travers l'histoire d'une femme séparée de son petit garçon de quatre ans. C'est à la fois très beau, captivant, glaçant et instructif.

A l'année prochaine !

 

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Heureux comme Lazarro

Le nouveau film de l'italienne Alice Rohrwacher commence comme son précédent (Les merveilles), que j'avais détesté. A savoir : une communauté retirée du monde, des personnages dont on ne comprend pas forcément tous les agissements et une image volontairement dégueulasse (des coins arrondis et des fils au bord de l'image, le film est tourné en super 16).

On suit donc avec un ennui poli plusieurs personnages, dont le jeune Lazarro, que rien ne distingue a priori des autres.

A la moitié du film, un évènement surprenant nous cloue sur notre fauteuil, et on suit alors la suite de cette histoire mystico-fantastique avec beaucoup plus d'intérêt. Le sentiment de plonger dans la réalité, après un début de film irréel, procure au spectateur une douce sensation d'exotisme à rebours. 

Malheureusement la fin d'Heureux comme Lazarro verse dans une accumulation bien lourde de poncifs en tout genre, avec des scènes finales franchement ridicules. Le film a reçu à Cannes le prix du scénario. C'est à moitié mérité : il y a une réelle originalité dans le développement de l'histoire, mais je sors du film avec le sentiment que cette originalité n'a été que partiellement exploitée.

Tous les acteurs sont remarquables.

 

2e

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La saveur des ramen

Il semble décidément que les cinéastes asiatiques puissent évoquer les sentiments les plus profonds à travers l'art de cuisiner, comme Naomi Kawase dans Les délices de Tokyo, Fruit Chan dans Nouvelle cuisine ou Ang Lee dans Salé sucré.

Le réalisateur emblématique de SIngapour, Eric Khoo, choisit de raconter ici une page de l'histoire de son pays (l'occupation par les Japonais pendant la guerre) à travers une chronique familiale tendre et sensible.

Le jeune personnage du film est cuisinier et la quête des évènements du passé va l'amener progressivement à cheminer à travers les traditions culinaires des deux pays concernés. Le fil conducteur du film peut paraître assez simple, mais sa construction est relativement complexe, et révèle un très beau travail d'écriture, qui mêle avec bonheur les différentes époques.

La saveur des ramen génère beaucoup d'émotions différentes assez intenses. Vous serez tour à tour surpris, ému, intrigué, séduit et amusé. Une belle réussite, servie par un casting impeccable. A découvrir.

Eric Khoo sur Christoblog c'est aussi : Tatsumi - 2012 (**)

 

3e

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