The old oak
Dès le début du nouveau Ken Loach, on voit bien qu'on ne va pas assister à un festival de nuances : il y a un très méchant bien raciste à maillot de foot qui agresse une très gentille syrienne, (sans voile et aux magnifiques yeux verts) et lui casse son appareil photo, hérité de son père décédé dans les geôles d'Assad. Heureusement, un très gentil tenancier de bar va lui réparer.
Voilà, le ton est donné : la finesse ne sera pas de la partie. Les très grosses ficelles manipulées pour nous tirer quelques larmes fonctionnent parfois (la séance photo), et parfois non (le petit chien tout mimi qui apparaît quand notre tenancier au coeur d'or va se suicider- et en plus il porte une petit médaillon sur lequel figure le mot "mana", ami), snif.
Sans être indigne, le film est beaucoup trop démonstratif pour être digeste. La volonté de faire passer à tout prix un message humaniste obère toute complexité et rend le scénario insipide, rappelant ainsi les derniers films des Dardenne, sauf qu'ici le film se termine sur une note d'optimiste, ce qui est plus agréable.
A voir si vous voulez une cure de bons sentiments, à tendance lacrymale.
Ken Loach sur Christoblog : Looking for Eric - 2009 (***) / La part des anges - 2012 (***) / Jimmy's hall - 2014 (**) / Moi, Daniel Blake - 2016 (***) / Sorry we missed you - 2018 (****)