Xenia
Bonne nouvelle en provenance de Grèce. On savait que ce pays pouvait proposer des oeuvres pointues (Athina Tsangari, Yorgos Lanthimos), on découvre aujourd'hui qu'il peut produire un cinéma touchant, exigeant et original.
Xenia commence comme un clip hyper kitsch, et franchement queer, avec des visions délirantes qui donnent au film une tonalité quasi fantastique. On voit passer au large un paquebot sur lequel chante celle qui sera le fil rouge du film : la chanteuse italienne des années 70 Patty Pravo.
Habilement manipulé par le réalisateur qui multiplie les pistes, on s'attache très vite au personnage de Dany, jeune gay de 16 ans, joué par le formidable Kostas Nikouli.
Sa rencontre avec son frère Odysseas, puis leur recherche d'un père hypothétique, est pleine de charme et de surprise. Le scénario du film, même s'il n'est pas férocement original dans sa deuxième partie, s'avère bourré d'émotion, alors que la mise en scène de Panos Koutras varie ses effets avec un talent certain.
Un réalisateur à suivre.