L'Atalante à Bayonne
Par Alain
Comment aller au cinéma quand on vit à Tarbes ? On oublie, ou presque. On comble ce vide par beaucoup de sport et d’activités en extérieur. La région est magnifique, le climat très agréable et la situation géographique offre de belles possibilités que ce soit côté Atlantique, ou Méditerranée quand on a le temps, ce qui est mon cas. Sans oublier l’Espagne, aussi, à moins de deux heures.
Mais revenons au cinéma. Tarbes, son seul et unique CGR, éloigné du centre ville. Immense bloc de bêton posé au milieu de nulle part dont l’apparence extérieure est plus proche d’un blockhaus que d’un lieu festif. Le point positif : des salles confortables et accessibles aux handicapés. Tous les points négatifs : une programmation composée essentiellement de blockbusters, et pas forcément les meilleurs, aucune version originale, et les tarifs, 8,80 € ou 5,90 € avec carte d’abonnement.
Seule et unique solution, aller voir ailleurs et ne pas avoir peur d’avaler des kilomètres ! Le plus proche : Le Parvis Méridien perdu au milieu d’un centre commercial accroché au pied des Pyrénées. Assez loin de la ville, très impersonnel avec des horaires impraticables. J’oublie. Mes remèdes … À Pau, par exemple, avec Le Mélies. Deux petites salles, mais un lieu de convivialité chaleureux qui offre une programmation intéressante plus en adéquation avec le cinéma que j’aime. Les prix sont aussi plus raisonnable, 5 € l’entrée avec la carte d’abonnement. 80 kilomètres aller et retour ! Avec un minimum pour moi d’une fois par semaine et deux films en moyenne. J’ai pu y voir l’an dernier des films très importants pour moi. Submarino, Des hommes et des Dieux, et plus récemment Une séparation.
Autre possibilité : pousser plus loin et s’arrêter à Bayonne qui propose deux salles, bientôt réunies dans un seul et unique lieu, L’Atalante et l’Autre cinéma. Les films présentés correspondent à ce que j’attends quand je veux aller au cinéma. J’y ai vu dernièrement We need to talk about Kevin, Restless, Melancholia, Et maintenant on va où, L’Appolonide, La guerre est déclarée, Balada Triste, La prima cosa bella ou Beginners… entre autres. 300 kilomètres aller et retour ! Avec un minimum d’une fois par mois et cinq films en moyenne en trois jours.
Quitte à être sur la côte Basque restons-y ! À Saint jean de Luz, par exemple, avec une pensée pour Dasola. Les Écrans Luziens offrent une belle diversité de films dans un cadre agréable, et un accueil chaleureux et très sympathique. Les points forts : divers festivals intéressants, et des tarifs attractifs avec la carte d’abonnement qui ramène le prix à 5,50 €. J’ai pu y voir Les femmes du 6ème étage, Incendie, Angèle et Tony, et tout récemment … The Artist et Polisse. À 25 kilomètres De Bayonne ! Avec un minimum d’une fois par mois et deux à trois films en moyenne sur un séjour de trois ou quatre jours.
Arrêt quasi obligatoire au Royal à Biarritz, pour le lieu, les souvenirs, et la programmation qui reste intéressante. « Amis du Royal » ramène le prix d’entrée à 4,50 €. En ce moment c’est le seul cinéma de la région qui passe Ceci n’est pas un film. À 8 kilomètres de Bayonne. Avec un minimum d’une fois par mois et deux films en moyenne sur le temps du séjour.
La plupart du temps mes séjours au Pays Basque se font en fonction de la programmation dans les différentes salles et des horaires respectifs pour les films qui me tentent. Pouvoir profiter aussi de la région, hors saison de préférence, de l’océan en particulier, et ce, quelque soit le temps. Il y a longtemps que j’ai appris à aimer le temps qu’il fait.
Ne pas oublier l’Utopia à Toulouse. Bel endroit, et programmation intéressante qui offre une palette de films, d’hier à aujourd’hui, très intéressante. Certaines séances sont à 4 €. J’y ai vu la semaine passée Beauty et Habemus Papam. À 150 kilomètres de Tarbes. Une heure vingt par le train, pour plus de facilités et un aller et retour dans la journée. Je profite aussi de ce passage dans la ville rose pour m’égarer à l’UGC ou au Gaumont, mais plus rarement.
Je parle beaucoup des tarifs, mais après avoir bénéficié pendant de longues années de la carte UGC à Paris, je trouve que les tarifs pratiqués dans la région représentent un vrai budget. Quand on ajoute les coûts des déplacements et autres plaisirs, le cinéma devient un luxe.
J’ai calculé il y a quelques temps que je faisais une moyenne de 1.100 kilomètres par mois, pour essentiellement voir des films. Sans compter mes séjours en Espagne ou mes déplacements sur Toulouse, ville pour laquelle le train reste le plus pratique. Quand on aime … On fonce, mais on devient plus sélectif !
Voir aussi : New York. Si vous voulez écrire vous aussi une carte postale cinéphile, écrivez-moi.