Friday night lights (Saison 1)
C'est facile d'être fan des Sopranos, de Lost, de Six Feet Under, de Mad men, ou de Breaking bad. Il suffit d'avoir du goût et/ou de surfer sur la vague des séries à la mode.
Etre fan de Friday Night Lights, c'est autre chose : il faut le vouloir, et ne pas craindre le ridicule. Car de quoi s'agit-il ? De suivre l'existence de membres d'une équipe de football américain, au sein d'un college perdu au fond du Texas, plus précisément à Dillon (beurk, j'ai perdu 90 % de mon maigre lectorat à ce stade).
OK. Et c'est bien alors ?
C'est génial.
Le foot américain, vous pouvez oublier, on s'en fout.
Ce qui est intéressant dans FNL est (a minima) de deux ordres :
1 - la série montre peut-être pour la première fois ce qu'est vraiment la vie dans les USA profonds (la présence de la religion, la soif de s'en sortir, les histoires miteuses, les soirées au fast food, la barbecue party comme passage obligé, les rapports sociaux, la place du sport)
2 - elle est profondément, romantiquement addictive, c'est la série "feuilletonnante" par excellence
Zola ou Balzac peuvent être convoqués au chevet de FNL (eh oui, rien que cela), car tout ce qui fait l'actualité américaine est présent dans la série : guerre en Iraq, dopage, racisme latent, rapport de classe, tableau de la vie ordinaire, destruction de la cellule familiale....
Ajoutez :
- des acteurs séduisants (le merveilleux Kyle Chandler par exemple)
- un scénario en béton et une bande-son remarquable
- une réalisation haut de gamme (genre caméra à l'épaule, on est entre Aronovosky et les frères Dardenne)
- une façon d'aborder de front des sujets difficiles et plus ou moins oubliés des séries contemporaines (le handicap et sa sexualité, les troubles bipolaires, la sexualité des ados, la maladie d'Alzheimer)
...et vous obtenez un produit haut de gamme dont je suis fortement dépendant.
Cette série, je l'ai découverte grâce au merveilleux site : le Monde des séries.