Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Articles avec #cedric jimenez

Novembre

Pas de doute. Dès les premiers plans, on sait qu'on est devant un film de Cédric Jimenez : crissement de pneus de grosses voitures noires filmées au ras du sol, envol de pigeon opportun, gros plan sur un téléphone qui sonne dans la nuit.

Les amateurs de finesse et de réflexion sur l'art de raconter une histoire peuvent passer leur chemin, la mise en scène est basique, la caractérisation des personnages se cantonne au niveau 0. 

Au vu du sujet (l'immersion dans la section anti-terroriste au lendemain des attentats du 13 novembre), le résultat obtenu pourrait être considéré comme acceptable : on suit cahin-caha des flics émus, se gourant parfois, mais finissant par atteindre leur but. Mais la vérité est que le scénario est trop laborieux pour être vraiment intéressant, et que les stéréotypes sont trop marqués pour que le film soit captivant. 

Le casting rassemble une bonne partie du gratin français du moment, mais Sandrine Kiberlain est à peine crédible et je n'ai pu m'empêcher de penser à OSS 117 dans certaines des intonations de Jean Dujardin (surtout dans ses dernières scènes). C'est Lyna Khoudry qui crève vraiment l'écran, grâce à une prestation solide et nuancée.

Pas de quoi me réconcilier avec le cinéma lourdaud de Jimenez. A voir éventuellement pour l'aspect documentaire sur le travail de la police.

Cédric Jimenez sur Christoblog : Bac Nord - 2020 (*)

 

2e

Voir les commentaires

BAC Nord

Le problème de Bac Nord ne réside pas dans la polémique qui a accompagné sa sortie. Après tout, le tableau qu'il dresse des quartiers Nord de Marseille n'est qu'une toile de fond, dont on se doute bien qu'elle est à la fois représentative d'une certaine réalité et probablement caricaturale.

Non, le problème de Bac Nord réside dans l'incurie de son scénario, le manque de caractérisation de ses personnages, la maladresse de sa construction et le mauvais goût intrinsèque qui semble présider à tout ce que l'on voit à l'écran : comment peut on oser choisir comme musique Le pénitencier (même dans sa version originale) pour une scène de sortie de prison ? 

Gilles Lellouche n'est pas pour rien dans la faillite du film. Il joue comme une enclume le rôle d'un policier tellement bête qu'on n'arrive jamais à avoir de l'empathie pour lui et ses collègues. Les scènes d'action ne sont que correctes et ne parviennent pas à faire surnager le film : en matière de western urbain le film danois Shorta, sorti l'année dernière, est bien meilleur.

C'est donc raté de bout en bout.

 

1e

Voir les commentaires

La French

Un film qui fait vieux, avec des acteurs pas tout jeunes, pour une histoire des années 70/80. 

La French est un produit hors d'âge, qui joue sur tous les tons la po(au)se vintage.

C'est franchement pas affriolant, comme un dimanche après-midi chez Drucker qui enquêterait sur le milieu marseillais.

Dujardin n'est pas très bon (mais peut-il l'être ?), Lellouche est un peu plus crédible.

A porter au crédit du film : de très bons seconds rôles, un caractère documentaire instructif pour les jeunes générations, une jolie photographie de Marseille. A décharge : le reste.

Engoncé dans sa mollesse intrinsèque, le film parvient à susciter plus l'ennui curieux que le dégoût, ce qui n'est déjà pas si mal.

 

2e  

Voir les commentaires