Little Joe
L'idée originale du film n'est pas mauvaise : une plante est capable d'influencer les sentiments des hommes à son profit, pour survivre, du fait qu'elle a été créée génétiquement stérile. Du coup, les humains l'entourant deviennent possédés par elle, façon bodysnatchers.
De ce concept fumeux, on imagine que certains réalisateurs auraient pu tirer quelque chose de décapant et potable (Lanthimos, Ostlund, Ozon ?). Ce n'est pas le cas de Jessica Hausner, qui propose un exercice de style théorique et peu incarné. Les intérieurs, les extérieurs, les lumières, les couleurs, les vêtements vraiment affreux : tout concourt à inspirer un sentiment clinique de froideur très calculé.
Les acteurs jouent assez mal (regardez la photo ci-dessus pour vous en convaincre) et ne contribuent aucunement à la crédibilité du propos. La progression de l'histoire est surlignée de façon outrancière, notamment par une bande-son qui semble faite pour éprouver notre résistance au stress auditif (stridence, balle qui rebondit et aboiement de chien).
Regarder ce film absolument raté constitue une véritable souffrance.
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