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Christoblog

Don Giovanni, naissance d'un opéra (en présence de Carlos Saura)

http://madamepickwickartblog.com/wp-content/uploads/2010/01/mozart17.jpgVu hier soir dans le cadre du festival espagnol de Nantes le dernier film de Carlos Saura. Le film a peu été montré pour l'instant (voir tout de même le site du tiff), et je ne crois pas qu'il sortira en France.

L'histoire contée est celle de Lorenzo da Ponte, libertin vénitien, prêtre, poète et célèbre librettiste de Mozart. On suit Da Ponte à Venise, puis à Vienne, où il subit une peine de 15 ans d'exil, rencontre Mozart et compose avec lui des opéras. Le film montre plus particulièrement la genèse de Don Giovanni et la façon dont chacun des protagonistes (Da Ponte, Mozart, Casanova) y met de ses obsessions et de ses sentiments. Il a été tourné avec des acteurs italiens, en italien.

Dans son introduction, Saura nous a dit brièvement qu'il avait voulu réalisé un mélange de cinéma, de théâtre et d'opéra. Et en effet le film ressemble beaucoup à du théâtre filmé, les décors extérieurs à Venise, puis surtout à Vienne, étant constitués principalement de toiles peintes. Cette option donne une connotation un peu cheap au film, qui par ailleurs donne paradoxalement à voir une débauche de moyens en ce qui concerne les costumes et les décors intérieurs. La lumière, très artificielle et travaillée, les décors de l'opéra lui-même, accentuent l'impression de mauvais goût par leur caractère ostentatoire, et parfois même anachronique (la lave en fusion dans la scène de la statue).

La vérité historique y est copieusement bafoué et l'amalgame Casanova / Don Juan est un énorme contresens. Le scénario enfin est cousu de fil blanc et l'histoire d'amour entre Da Ponte et Anetta est mièvre à souhait.

Malgré tous ces défauts, on trouve un intérêt à suivre ce film, surtout par la grâce des caractères particulièrement exceptionnels des trois protagonistes principaux. Le film donne donc envie d'écouter Mozart, de revoir Amadeus, de lire les mémoires de Casanova, et celles, moins connues, de Da Ponte.

Enfin, le lieu où le film était montré (le théâtre Graslin, dédié à l'opéra) donnait une saveur particulière à la projection. Carlos Saura (un peu chauve mais semblant très alerte) a été longuement applaudi à la fin de la séance.

Ceci étant dit le film est assez mauvais, et vous pouvez certainement trouver mieux à aller voir.   

1e

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T
Monsieur, "la vérité historique est bafouée dans ce film" dites vous ; et surtout "ça vous donne envie de revoir AMADEUS !!!" Apprenez que c'est le film de FORMAN qui est une magistrale<br /> contre-vérité historique et que celui de Saura me semble au contraire légèrement plus respectueux du vrai compositeur, même s'il n'évite pas hélas les clichés, et certaines dérives empruntées à<br /> l'Amadeus de forman, hélas, toujours hélas, film que tout le monde doit vite s'empresser d'enfin oublier, et mettre à la poubelle. POUR LE reste, vous avez raison : nous devons écouter avant tout<br /> la musique de Mozart, pour le comprendre, et pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, LIRE SA CORRESPONDANCE.<br /> En attedant un VRAI BEAU FILM SUR LUI , qui viendra peut ^^etre bien un jour.
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C
<br /> <br /> D'abord, merci beaucoup d'avoir daigné passer un peu de temps à lire ma prose. Je ne suis pas un spécialiste de Mozart et je m'avance sûrement dans mon article dans des sphères que je connais pas<br /> assez, c'est vrai. Je connais par contre assez bien Casanova et la vision de Saura m'a énervé surtout sur ce point. Quand à Amadeus, je l'ai vu il y a bien longtemps et j'en garde un souvenir ému<br /> de ... jeune spectateur. J<br /> <br /> <br /> 'ai entendu beaucoup de bien du film Nannerl, l'avez vous vu ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
Dommage, le sujet du film m'attirait ...
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