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Articles avec #andrea bescond

Diamant brut

Premier film d'une jeune réalisatrice, Diamant brut révèle également une toute jeune actrice qui crève l'écran et dont on a pas fini d'entendre parler, Malou Khebizi. 

Nous sommes dans la banlieue de Fréjus, dans un milieu défavorisé et une famille exclusivement féminine : Liane, qui se rêve en star de télé-réalité, sa mère et sa petite soeur.

Agathe Riedinger filme tout ce petit monde caméra à l'épaule, avec beaucoup de style et de force. La vision qu'elle propose de cette classe sociale populaire est comme débarrassée des encombrants a priori qui caractérise habituellement ce type de film. Pas de misérabilisme surplombant, pas de jugement de valeur dans ce portrait d'une jeune fille biberonnée aux réseaux sociaux et qui ne se rêve qu'en personnalité instagrammable.

C'est vraiment le tour de force de Diamant brut : nous montrer sans fard une génération uniquement préoccupée par le paraître, lointaine descendante d'une ancêtre qui pourrait être la Loana du Loft, et nous la faire aimer. Liane devient par la grâce d'une direction d'actrice à fleur de peau une sorte de déesse de la superficialité épanouie, sûre d'elle et conquérante.

Diamant brut m'a rappelé le choc que j'avais ressenti en découvrant les trois premiers films d'Andrea Arnold : format 4/3, image un peu sale, inspiration parfois insensée de la mise en scène. Il réalise une sorte de miracle cinématographique : rendre la vacuité aimable par le seul vecteur d'une personnalité éclatante.

C'est une parfaite réussite.

 

4e

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Les chatouilles

Franchement, après avoir pleuré d'émotion et de plaisir devant le spectacle d'Andréa Bescond, je ne donnais pas cher de sa version cinématographique. De la même façon qu'on est presque toujours déçu par l'adaptation au cinéma d'un livre qu'on a aimé, je redoutais de ne pas retrouver à l'écran l'énergie dégagée par la danseuse sur scène.

La surprise a donc été totale devant l'inventivité de la mise en scène proposée par Eric Métayer et sa comparse. Ils parviennent à exprimer la stupeur douloureuse de la petite fille et l'énergie sauvage de l'adulte par des procédés purement cinématographiques. Le résultat est tour à tour bouleversant (heureusement que le film s'allège un peu après les éprouvantes quinze première minutes), joyeux et surprenant. 

Outre la performance encore une fois exceptionnelle d'Andréa Bescond, il faut souligner l'incroyable composition de Karin Viard, dans le rôle d'une mère très présente, qu'on aimerait détester. Le reste du casting est impeccable, de Clovis Cornillac à Gringe, en passant par Carole Franck (dans un rôle de psy laborieuse qui vaut le déplacement à lui seul) et Pierre Deladonchamps qui ose ici camper un des pire rôle qu'on puisse proposer à un acteur.

Le film est miraculeux, parsemé de scènes inoubliables, et parvient à donner une pêche d'enfer aux spectateurs, qui viennent pourtant d'assister à un calvaire dramatique. Je le conseille vivement.

 

4e 

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