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Christoblog

Diamantino

Je suppose que le kitsch poussé dans ses dernières extrémités peut trouver des amateurs. 

En ce qui me concerne, les aventures de ce clone de Ronaldo bête comme ses pieds ne m'ont pas intéressées du tout. Les chiots géants (et roses) à long poil qui l'accompagnent sur le terrain lors de ses dribbles m'ont laissé de marbre. 

Il y a dans le film une telle volonté de faire n'importe quoi et de le faire mal que cela en devient gênant. J'ai éprouvé en tant que spectateur ce qu'on éprouve à un repas de famille quand un cousin un peu bourré fait une imitation ratée : on a à la fois pitié de lui et on lui en veux de nous obliger à le regarder. 

Les réalisateurs portugais Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt font du sous-Miguel Gomes, en cochant laborieusement toutes les cases d'une bonne conscience sociale et se voulant esthétiquement marginale : sensibilité queer, sujets de société abordés par la bande (migrants, clonage, extrême-droite), esthétisme rétro-ringard.

Le résultat est une monstruosité de mon point de vue. Il faut être fan de série Z regardée au troisième degré pour apprécier ce burlesque au petit-pied.

 

1e

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B
Eh bien moi, en toute indépendance et impunité, j’ose attribuer la note maximale à cet ovni cinématographique. Quel bijou étincelant ! Quelle jubilation à sa vision ! Car notre monde fou fou fou foot est tout entier enclos (et caché) dans cette miraculeuse fable surréaliste, tel un dangereux virus dans une énorme guimauve Nutella/Chantilly. Oui, une pochade moins drolatique que pathétique, une sorte d’opérette new look loufoquement lucide, ingénument transgenre, kitchissimement politique et militante à sa façon. Tel est le prodige du « poétiquement incorrect » ! Mais j’admets tout à fait que cartésiens et pisse-froid puissent rester imperméables au charme et au message de ce candide homme-enfant surnommé Diamantino, footballeur de son métier, atteint du syndrome de l’empathie, bref, notre nouveau Petit Prince à nouveau égaré dans les planètes barbares de notre XXIe siècle.
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