Bohemian rhapsody
Qu'on soit fan de Queen ou pas, Bohemian rhapsody est intéressant, comme tout biopic bien construit et correctement réalisé.
On suit donc d'une façon assez didactique le parcours habituel de l'apprenti rocker : débuts difficiles, moments cruciaux lors desquels toute une carrière se joue, premiers succès, influence néfaste de l'entourage, déchéance, dissensions dans le groupe.
On cherchera en vain un angle original, un point de vue nuancé (le film est produit par deux anciens du groupe) ou une exploration des influences artistiques de Queen. Bryan Singer se contente de suivre une storyline très balisée et sans surprise, cumulant les anecdotes dont on pourra douter de la véracité au détriment d'une réflexion plus profonde. Le film s'accommode de beaucoup d'erreurs (en voici une liste assez complète) : par exemple le fait que Fat bottomed girls n'était pas encore écrit au moment de la première tournée US, ou encore que la maladie de Mercury n'a été diagnostiqué que deux ans après le Live Aid.
Bohemian rhapsody ne vise qu'à impressionner et à émouvoir, et il le fait finalement plutôt bien. Les reconstitutions de concerts sont époustouflantes et il est difficile de ne pas écraser une petite larme devant l'interprétation incroyable de Rami Malek.
Plutôt à conseiller à ceux qui goûtent le rock.
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