Premier contact
De film en film, Denis Villeneuve gagne en assurance et en finesse.
Après un polar très réussi (Sicario) dans lequel il dépoussiérait le genre, le réalisateur canadien revisite ici avec brio le film d'anticipation.
Avec une économie de moyens qui devient sa marque de fabrique, Villeneuve parvient dès le début du film à nous captiver. Les extra-terrestres viennent d'atterrir, mais il n'est pas facile de communiquer avec eux : Louise (somptueuse Amy Adams), linguiste de haut vol, est appelée pour aider à rentrer en contact.
Comme dans Sicario, Denis Villeneuve excelle à filmer une héroïne sensible, peu portée sur le maquillage, et qui ne manque pas de personnalité pour s'imposer dans un univers a priori peu amical.
Par la qualité de sa photographie un peu froide, la fluidité de sa caméra, la précision diabolique de son scénario, l'ampleur virtuose de ses cadrages et l'excellence de sa bande-son, Premier contact nous projette littéralement dans une intrigue qui paraît dans un premier temps ressortir de la veine hard science avant de devenir quelque chose de ... très différent, dont je ne peux ici dévoiler la nature.
Le plaisir procuré par le film change plusieurs fois de nature : sensitive, intellectuelle, ludique, émotionnelle et esthétique.
Un film qu'on peut à coup sûr conseiller à tous, sans crainte de se tromper, et que beaucoup iront voir une deuxième fois.
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