Detective Dee
On ne peut qu'être épaté par le début de Detective Dee. Passée la désagréable impression liminaire provoquée par le
gigantesque décors en carton-pâte numérique, le film surprend par sa complexité, son originalité dans les ambiances, son rythme insensé.
Cette première partie multiplie les situations curieuses, les décors improbables et les combats plus originaux les uns que les autres. Le film culmine alors dans un scène qui commence par une
surréaliste attaque de cerfs et se termine dans une abstraction quasi complète, un des combattant n'étant plus figuré que par une trace rouge à l'écran.
On se dit à ce moment là qu'on tient un objet tout à fait singulier. Mais tristement le film prend alors un tour beaucoup plus convenu et pour tout dire moins chinois, plus hollywoodien. Un
pathos un peu ridicule fait son apparition, et l'action tourne au film catastrophe tout à fait classique.
Du temps qu'ils tournaient tous les deux à Hong Kong, je plaçais Tsui Hark un cran sous John Woo. C'est toujours le cas. Sans démériter, Detective Dee est
moins réussi que le dernier (très beau) film chinois de Woo, Les trois royaumes.
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