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Christoblog

Bird people

Si la magie existe au cinéma, elle est dans Bird People.

Le dernier film de Pascale Ferran pourra sembler n'être rien, un cadre américain en transit à Roissy, une jeune fille qui finance ses études en faisant le ménage dans un hôtel. Deux destinées qui ne se croiseront que par le biais du plus improbable hasard : un évènement dont je tairai volontairement la nature, tellement l'effet de saisissement est impressionnant (je vous conjure d'aller voir le film en en sachant le moins possible à son sujet).

Il semble n'être rien, et il est tout.

Il est la cassure dans une vie, le moment où une destinée bascule, il est le maelstrom des vies humaines, la dignité, la nature, l'espace et le temps. Bird people propose un chemin subtilement orginal, il nous entraîne avec lui dans des contrées qu'on n'imaginait pas accessibles via le cinéma, par la grâce d'un casting idéal et d'une mise en scène affolante de simplicité et de complexité mêlée.

Poétique, intrigant, flattant à la fois l'intelligence et le coeur, un des plus beaux films de l'année, sans contestation possible.

 

4e  

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A
après ce film lire cet interview de Pascale Ferran http://next.liberation.fr/cinema/2014/06/03/l-appel-du-vide-un-desir-tres-fort_1032905
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A
mise en scène affolante dit Chris , le mot est juste . Je suis sortie de la salle avec un certain malaise . cette vie de robots en déplacement , nous la vivons ts les jours . Elle s'étale sur l'écran, ds toute son horreur , sèche , sans humour , sans musique , et sans le génie de Chaplin . La seconde partie est originale certes , mais un peu longuette . je sais pas bien si <br /> je recommanderais ce film ou non . Moi je ne me suis pas ennuyée mais je comprends ceux qui ont poussé des soupirs
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G
Vous avez tout à fait exprimé ce que j'ai ressenti. Cf ma critique sur le site de Télérama
B
Désolé, la magie n’a pas opéré chez moi. Disons à 50% seulement (je divise donc les 4 étoiles par 2.) Et dire que j’étais entré dans la salle à la fois intrigué et enthousiaste ! Ne jamais vendre la peau de l’ours… ni surtout le pelage des moineaux. Deux parties dans ce film plébiscité par la critique : une 1ère partie hyperréaliste ; une seconde que je qualifie d’ « écolo-poético-onirique ». Le tout se terminant par un épilogue : retour sur le plancher des vaches. Plus exactement sur le faux marbre de l’hôtel Hilton jouxtant les terminaux à Roissy.<br /> <br /> La 1ère partie m’a subjugué, enthousiasmé, bouleversé et interpelé : est-ce ainsi que dans les mégapoles les hommes (sur)vivent, se gavent de gadgets, sont aliénés dans leur quotidien au rythme du métro-boulot-dodo-portable et Cie. À fuir (si possible pas à Dubaï !). Ou à se révolter de toute urgence ! Le héros du film craque et se révolte. Chapeau !<br /> <br /> Ensuite commence la fable quand le réel dérape… Eh bien, moi, qui me croyais un peu poète, du moins sensible aux symboles, là, franchement, j’ai décroché (en m’en voulant un peu mais qu’y puis-je ?). Décroché de plus en plus. De plus en plus irrémédiablement. Plus les piafs envahissaient l’écran en cabotinant à qui mieux mieux avec la voix de la soubrette en off, plus je me suis senti lourdaud… incrédule… non concerné… gagné par l’ennui… parfois par une envie de rire et de ricaner. Tout ça pour ça ! Certes, la mise en scène n’y est pour rien (superbes prises de vue aériennes), ni l’interprétation, seulement le propos de la réalisatrice lourdingue et démonstratif, pour finir confus. Par exemple, la dernière poignée de pattes, pardon, de mains, c’est franchement n’importe quoi ! Atterrissage raté à Roissy après un superbe décollage aux U.S.A. et une inoubliable escale à Cannes. <br /> <br /> Dur dur pour un bipède de banlieue parisienne de se réveiller avec la gueule de bois, après s’être saoulé d’un nectar que tout le monde disait millésimé…
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G
Oups, je me suis trompée de commentateur. Mon avis rejoint donc, absolument celui de Bellin. Exactement même ressenti
P
Voilà : nous sommes enfin totalement d'accord. Ta critique dit tout.
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M
C'est quand même très naïf, la photographie est moche (je pense notamment aux scènes dans le RER), le montage sonore n'est pas très soigné (les voix off paraissent toujours plaquées sur l'image sans tenir compte du contexte), la tension dramatique est faible, si bien qu'au bout d'un moment dès qu'un fondu au noir arrive à l'écran, on se dit &quot;ah, ça y est c'est fini ?&quot; et puis non. L'aspect le plus intéressant c'est la vision du monde du travail des deux cotés : le client de l’hôtel / les employés.
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