Queen of Montreuil
Vu en hyper avant-première mondiale (plus de 6 mois avant sa sortie) au festival Paris Cinéma, le nouveau film de Solveig Anspach s'avère être une fantaisie délicate et fragile, qui mérite d'être découverte.
L'action de situe à Montreuil (spécial dédicace à Dominique Voynet, maire de Montreuil, dans le générique de fin). Une jeune femme récupère les cendres de son mari, mort brutalement en Thaïlande. Elle croise une mère et son fils islandais en transit entre la Jamaïque et leur île nordique en pleine crise.
L'intrigue est loufoque et tournée avec un souci de réalisme qui rappelle dans l'esprit le style du trio belge Abel/Gordon/Romy. Elle s'agrémente de personnages secondaires assez délirants : un phoque abandonné et son gardien moustachu, un grutier bien sympathique (Samir Guesmi, toujours impeccable), un amoureux éconduit...
L'actrice Florence Loiret-Caille tient le film sur ses frêles épaules, maintenant par la grâce de son jeu sensible et décidé le film sur le fil réaliste, alors qu'il menace de verser continuement dans un certain n'importe quoi.
Une oeuvre mineure mais agréable, qui actualise la veine réaliste poétique du cinéma français.
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