The place beyond the pines
Comme le film précédent de Derek Cianfrance (Blue Valentine), The
place beyond the pines souffre de beaucoup de défauts et de quelques qualités - qui sont parfois les mêmes, d'ailleurs.
D'abord le titre. Vous imaginez la ménagère de 40 ans demander un billet pour Ze plasse billonde ze pine ? Ca commence mal.
Ensuite Ryan Gosling. Ce gars, qui n'est quand même pas très bon acteur, porte de film en film des blousons de différents coloris avec une classe musculeuse qui ravira les unes (et les uns). Mais disons-le, il est très mauvais. C'est définitif et je ne reviendrai pas sur ce jugement. Cianfrance a beau le teindre en blond et le couvrir de ridicule tatouages, ça ne prend pas.
Bradley Cooper, lui, est plus convaincant. La partie du film qui le concerne est d'ailleurs la plus intéressante, son cheminement n'est pas linéaire, et c'est dans ces moments de flottements, d'entre deux, que Cianfrance révèle son talent (la perquisition, la voiture dans la forêt).
Le scénario, quand à lui, est proprement bâclé : à la fois distendu (deux parties séparées par 15 ans et des personnages qui ne vieillissent pas ?), improbable et peu intéressant. Il est évidemment délicat d'en dire plus sans déflorer le sujet, mais franchement, toute la fin est à pleurer de ridicule, vous l'admetttrez comme moi si vous avez le courage de patienter durant les 2h20 que dure (inutilement) le film.
Reste le talent certain du réalisateur pour la mise en scène et quelques moments du film qui brillent véritablement par leur sensibilité. A noter aussi une bande-son très travaillée et réussie. J'attends beaucoup de Cianfrance, dont les films possèdent une vraie complexité et dont le style, à la fois relâché et savant, est très attachant. A suivre.
Derek Cianfrance sur Christoblog : Blue Valentine
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