Inside Llewyn Davis
Avec son titre un peu imprononçable et légèrement abscons (en quoi est-on à l'intérieur de Llewyn Davis ?), le dernier film des Coen partait avec un léger handicap dans mon esprit.
Si vous êtes des lecteurs assidus de mon blog, vous savez que je ne suis pas spécialement fan du cinéma des brothers, que je juge souvent un peu compassé, et même parfois pontifant.
C'est finalement lorsqu'ils parviennent à être légers que je les trouve meilleurs, et c'est le cas ici, puisque leur dernière production est un film tourné résolument en mode mineur.
Llewyn Davis est un loser. On suit donc avec une sorte de détachement amusé ses vaines pérégrinations (de toute façon, il n'y arrivera pas). L'intérêt du film vient de ses réparties douces-amères, d'un comique de situtation très efficace (le chat : un running gag qui tombe presque dans la facilité), et de seconds rôles parfaits (une Carey Mulligan irrésistiblement grise).
La mise en scène est classique (académique ?), les décors impressionnants (trop composés ?). Tout cela se suit du coin de l'oeil avec un certain plaisir, si on aime le folk. Le film ne sert pas à grand-chose, on ne sait pas trop si on en s'en souviendra dans deux ans.
La question est : peut-on faire un film sur un raté avec un style qui l'est aussi peu (raté) ?
Les frères Coen sur Christoblog : True grit / No country for old men / Burn after reading / A serious man
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