Wonder wheel
Rien à sauver dans le dernier Woody Allen, un océan de médiocrité noyé dans les pires éclairages que j'ai vu au cinéma.
Il faudrait empaler le directeur de la photographie Vittorio Storaro (c'est déjà celui de Cafe Society) pour avoir osé proposer des lumières aussi outrageusement oranges, ou roses, ou rouges, ou parfois les trois à la fois. J'en avais la nausée.
Le décor, un Coney Island de carton-pâte, est à l'unisson de l'image : factice, moche, invraisemblable.
Chaque personnage évolue dans son registre sans aucune subtilité (la Palme de la la nullité est attribuée à Justin Timberlake) et la pauvre Kate Winslet erre dans tout le film comme une âme en peine, surjouant un rôle qui ne lui convient pas du tout. Le scénario - en réalité celui d'une tragédie antique - éclate dans le film comme le bruit dérangeant d'un coussin péteur.
On a honte de voir Woody Allen descendre aussi bas.
Woody Allen sur Christoblog : Scoop - 2006 (**) / Vicky Cristina Barcelona - 2008 (**) / Whatever works - 2009 (**) / Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu - 2010 (*) / Minuit à Paris - 2011 (**) / To Rome with love - 2012 (**) / Blue Jasmine - 2013 (**) / Magic in the moonlight - 2014 (**) / L'homme irrationnel - 2015 (***) / Cafe society - 2016 (**)