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Christoblog

Articles avec #justin timberlake

Wonder wheel

Rien à sauver dans le dernier Woody Allen, un océan de médiocrité noyé dans les pires éclairages que j'ai vu au cinéma. 

Il faudrait empaler le directeur de la photographie Vittorio Storaro (c'est déjà celui de Cafe Society) pour avoir osé proposer des lumières aussi outrageusement oranges, ou roses, ou rouges, ou parfois les trois à la fois. J'en avais la nausée.

Le décor, un Coney Island de carton-pâte, est à l'unisson de l'image : factice, moche, invraisemblable. 

Chaque personnage évolue dans son registre sans aucune subtilité (la Palme de la la nullité est attribuée à Justin Timberlake) et la pauvre Kate Winslet erre dans tout le film comme une âme en peine, surjouant un rôle qui ne lui convient pas du tout. Le scénario - en réalité celui d'une tragédie antique - éclate dans le film comme le bruit dérangeant d'un coussin péteur.

On a honte de voir Woody Allen descendre aussi bas.

Woody Allen sur Christoblog : Scoop - 2006 (**)  / Vicky Cristina Barcelona - 2008 (**) Whatever works - 2009 (**) Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu - 2010 (*) Minuit à Paris - 2011 (**)  / To Rome with love - 2012 (**) Blue Jasmine - 2013 (**) / Magic in the moonlight - 2014 (**) / L'homme irrationnel - 2015 (***) / Cafe society - 2016 (**)

 

1e

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Inside Llewyn Davis

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/028/21002833_20130806152535108.jpgAvec son titre un peu imprononçable et légèrement abscons (en quoi est-on à l'intérieur de Llewyn Davis ?), le dernier film des Coen partait avec un léger handicap dans mon esprit.

Si vous êtes des lecteurs assidus de mon blog, vous savez que je ne suis pas spécialement fan du cinéma des brothers, que je juge souvent un peu compassé, et même parfois pontifant.

C'est finalement lorsqu'ils parviennent à être légers que je les trouve meilleurs, et c'est le cas ici, puisque leur dernière production est un film tourné résolument en mode mineur.

Llewyn Davis est un loser. On suit donc avec une sorte de détachement amusé ses vaines pérégrinations (de toute façon, il n'y arrivera pas). L'intérêt du film vient de ses réparties douces-amères, d'un comique de situtation très efficace (le chat : un running gag qui tombe presque dans la facilité), et de seconds rôles parfaits (une Carey Mulligan irrésistiblement grise).

La mise en scène est classique (académique ?), les décors impressionnants (trop composés ?). Tout cela se suit du coin de l'oeil avec un certain plaisir, si on aime le folk. Le film ne sert pas à grand-chose, on ne sait pas trop si on en s'en souviendra dans deux ans.

La question est : peut-on faire un film sur un raté avec un style qui l'est aussi peu (raté) ?

Les frères Coen sur Christoblog : True grit / No country for old men / Burn after reading / A serious man

 

2e

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The social network

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/87/64/83/19955451.jpgThe social network raconte une histoire très intéressante : comment un jeune nerd complexé a inventé Facebook et devient à 26 ans un des hommes les plus riches du monde.

A la baguette, deux pointures : Aaron Sorkin, le diabolique créateur de la série A la Maison Blanche, et David Fincher, probablement le cinéaste US le plus performant à l'heure actuelle. Du premier on reconnait immédiatement les dialogues mitraillettes (faut suivre !) et le second nous donne une belle leçon de mise en scène.

Fincher devient de film en film un réalisateur "classique", comme on pu l'être en leur temps Mankiewicz ou John Ford : mouvements de caméra amples et épurés, lumières magnifiques, petites coquetteries virtuoses (la course d'aviron), captation subtile des mouvements intérieurs des personnages, montage parfait.

Là où le film péche un peu, c'est dans la construction alambiquée basée sur les deux procès, et surtout dans la figure de Marc Zuckerberg. Ce dernier est effectivement moins intéressant que les personnages secondaires, comme le sulfureux Sean Parker, créateur de Napster, joué par un étonnant Justin Timberlake. Zuckerberg est visiblement un salaud qui réussit, ce qui ne manque jamais de fasciner les Américains.

Autant le début à Harvard est passionnant (les clubs et Facemash, moteurs de la motivation revancharde de Zuckerberg), autant les dernières images tombent un peu dans la facilité façon Rosebud, la profondeur de Citizen Kane en moins : j'ai un peu de mal à croire que l'inventeur de Facebook drague la fille qui l'a larguée il y a 6 ans avec un "tu veux devenir mon ami?" lancé via sa créature.

Cette fin sensée nous rendre Zuckerberg plus proche, plus touchant, était peut-être le prix à payer pour pouvoir faire le film ?

A voir par curiosité.

 

2e

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