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Christoblog

En route pour le Festival de Cannes 2024

Du 14 au 25 mai 2024, vous pourrez suivre le Festival de Cannes en direct sur Christoblog, avec un résumé tous les soirs de mes aventures sur la Croisette, à suivre en lisant Mon journal de Cannes.

Pour mes avis immédiats à la sortie de chaque projection, vous pouvez me suivre sur Facebook ou Twitter, comme plus de 800 fidèles. 

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Mon avis sur les différentes sélections 2024 : 

Compétition 

Cette année, la compétition comprend 22 films, soit un de plus que ces deux dernières années. On peut distinguer dans la sélection les cinéastes qui ont déjà eu au moins une Palme d'Or, moins nombreux que d'habitude (Coppola - Megalopolis, Audiard - Emilia Perez), ceux qui sans avoir reçu la récompense suprême ont très souvent participé (Cronenberg - The shrouds, Jia Zhang-Ke - Caught by the tides, Andrea Arnold - Bird), ceux qui ont déjà été en compétition au moins une fois (Abbasi - The apprentice, Aïnouz - Motel destino, Baker - Anora, Hazanavicius avec un film d'animation - La plus précieuse des marchandises, Honoré - Marcello mio, Lanthimos - Kinds of kindness, Schrader - Oh Canada, Serebrinnikov - Limonov the ballad, Sorrentino - Parthenope), et enfin ceux qui apparaisse en compétition pour la première fois.

Parmi ces derniers, l'Iranien Mohammad Rasoulov, en délicatesse avec le régime, monte si je puis dire en Ligue 1 avec The seed of the sacred fig, puisque beaucoup de ces films avaient été présenté à Un certain regard (dont le magnifique Au revoir). On attendra aussi avec beaucoup d'impatience de voir les débuts à ce niveau de Gilles Lellouche et son Amour ouf, mégaproduction française avec Adèle Exrachopoulos et François Civil.

4 femmes seulement parmi les 22 cinéastes retenus : outre Andrea Arnold, la jeune Payal Kapadia permet le grand retour de l'Inde en compétition (All we imagine as light), et la France sera représentée par Coralie Fargeat avec un film de body horror américain (The substance) et Agathe Riedinger, sorte de "Dardenne marseillaise" comme l'a présenté Thierry Frémaux, avec Diamant brut.

Enfin, le Portugal fait aussi son grand retour en compétition avec le très attendu Grand tour de Miguel Gomes, ainsi que la Roumanie avec Emanuel Parvu (Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde) et la Norvège avec Magnus Von Horn qui présentera un film en noir et blanc (La jeune femme à l'aiguille), comme celui de Gomes.

Cannes Premières

Avant 2020, les "refoulés" de la compétition se retrouvaient à Un certain regard, ou à la Quinzaine. En 2021, Thierry Frémaux leur a offert une nouvelle section qui est reconduite cette année, dans la salle Debussy, habituellement réservée à Un certain regard. On retrouvera ici un casting dont Venise ou Berlin se délecteraient : Nabil Ayouch, Leos Carax, Alain Guiraudie, les frères Larrieu et Rithy Panh, entre autres.

Un certain regard

Cette sélection se recentre sur son objectif initial, comme ces trois dernières années : faire découvrir des oeuvres originales et exigeantes. Peu de noms connus par conséquent. Pour ma part je guetterai avec attention le nouveau film de l'Islandais Runar Runarsson (When the light breaks) qui devait être très proche de la compétition, et la nouvelle fiction du formidable documentariste Roberto Minervini (Les damnés).

A noter aussi dans cette section un film d'animation, Flow, du prodige letton Gints Zilbalodis. Trois actrices présenteront dans cette section leur premier film : Laetitia Dosch (Le procès du chien), Ariane Labed (September says) et Céline Salette (Niki)

Autres séances de l'officielle

Dans le cadre des séances spéciales, séances de minuit et autres projections inclassables, on trouve cette année du très lourd, que ce soit en matière de cinéma d'auteur (Dupieux, Guy Maddin, Claire Simon, Desplechin) ou de fun (George Miller, Kevin Costner, Le comte de Monte-Cristo). 

Quinzaine des cinéastes

Julien Rejl continue de renouveller complètement le casting de la Quinzaine pour sa deuxième année, en affichant clairement sa volonté d'éviter les "poids lourds recalés de l'officielle".

Cap sur l'aventure, donc, avec une ligne éditoriale radicale orientée vers le cinéma expérimental, queer et imprévisible.Pas beaucoup de grands noms, mais comme l'année dernière un tropisme net pour le ciné indépendant américain (pas moins de cinq films !).

Quelques réalisateurs renommés tout de même : Ma vie ma gueule, le film posthume de Sophie Fillières en ouverture (moment d'émotion à prévoir pour Agnès Jaoui), ceux de Thierry de Peretti (toujours en Corse) et de Patricia Mazuy (avec Isabelle Huppert et Hafsia Herzi).

Côté espagnol, j'essaierai de voir The other way around, de l'excellent Jonas Trueba, que beaucoup attendait en sélection officielle.

Comme en 2023, c'est sur le papier la sélection qui m'attire le moins.

 

Semaine de la critique

On a toujours plaisir à fréquenter la Semaine, qui ces dernières années a fait de très belles découvertes (Aftersun, Le ravissement, Inchallach un fils).

On se promènera donc cette année du Brésil à l'Egypte, de Taïwann en Argentine et aussi beaucoup en ... France et en Belgique.

Parmi les séances les plus décalées de la quinzaine canoise on peut parier un ticket sur Les reines du drame, d'Alexis Langlois, "comédie musicale lesbienne populaire", avec en guest star Bilal Hassani et Asia Argento.

Le film d'ouverture, un thriller psychologique de Jonathan Millet (Les fantômes) est aussi très prometteur sur le papier. Le film de clôture est un body horror au féminin (sujet décidément à la mode) qui se passe en Camargue, avec l'actrice Oulaya Amamra : Animale.

 

ACID

Dans la petite dernière des sélections cannoises, peu de noms connus, mais beaucoup tenteront d'accéder aux séances de projection du dernier film de l'excellent Guillaume Brac, Ce n'est qu'un au revoir.

Le reste de la sélection nous propose comme d'habitude un beau tour du monde : Inde, Colombie, Grèce, Argentine, USA et Marseille.

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