En route pour le Festival de Cannes 2016
Du 11 au 22 mai 2016, vous pourrez suivre le Festival de Cannes en direct sur Christoblog, avec un résumé tous les soirs de mes aventures sur la Croisette.
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Et maintenant, voici mes commentaires sur la sélection officielle, qui compte 49 films parmi ... 1869 visionnés.
Un certain regard
Par rapport à d'autres années, pas beaucoup de grands noms à Un certain regard.
A noter tout de même le nouveau film des soeurs Coulin (Voir du pays), dont j'avais beaucoup aimé 17 filles. Comme Weerasethakul l'année dernière, Hirokazu Kore-Eda, habitué de la compétition, présentera son nouveau film (After the storm) dans cette section un peu moins prestigieuse.
Beaucoup de commentateurs sont impatients de découvrir Apprentice, le film du singapourien Boo Junfeng, produit par Eric Khoo. A noter aussi la présence du japonais Koji Fukada (Harmonium), qui a été récompensé à Nantes pour son film précédent, Au revoir l'été, dont je ferai bientôt la chronique. Comme souvent, Cannes fera un clin d'oeil à Sundance, en montrant The transfiguration, de Michael O'Shea, qui fut très bien reçu dans le festival américain.
On verra aussi le nouveau film de l'égyptien Mohamed Diab (Clash), dont j'avais beaucoup aimé Les femmes du bus 678. A noter pour terminer un film d'animation, fait rarissime à Un certain regard, avec La tortue rouge, du néerlandais Mickael Dudok de Wit.
Il y aura aussi des films roumain, israélien, iranien, finlandais, russe et argentin.
Hors compétition / Séances Spéciales / Séances de minuit
On savait déjà que Woody Allen faisait l'ouverture avec Café Society. Les USA seront très présents avec Steven Spielberg qui présentera son film familial, Le bon gros géant, Judi Foster (Money Monster) et Shane Black (The nice guys).
Dans un genre radicalement différent, on verra aussi le dernier film d'Albert Serra, avec Jean Pierre Léaud en Louis XIV vieillissant (La mort de Louis XIV). Pas sûr que je cherche à le voir, Serra m'ayant offert une de mes pires séances de cinéma avec Le chant des oiseaux.
Jim Jarmusch présentera un documentaire sur Iggy Pop (Gimme danger) et le grand Mahamat-Saleh Haroun un autre sur Hissein Habré.
Je suis très impatient de voir le nouveau film du coréen Na Hong-Jin (le réalisateur de The Chaser et The Murderer) : Goksung.
En compétition
C'est probablement, sur le papier, la plus intéressante sélection vue depuis des lustres. Tous les films font envie, quasiment sans exception. La liste équilibre grands noms, jeunes pousses et des cinéastes pas forcément habitués à être en compétition.
D'abord, les réalisateurs les plus connus sont là : Almodovar (Julieta), les frères Dardenne (La belle inconnue, avec Adèle Haenel), Olivier Assayas (Personal shopper, avec Kristen Stewart), Xavier Dolan (Juste la fin du monde, avec un casting incroyable, Léa Seydoux, Gaspard Ulliel, Marion Cotillard ), Bruno Dumont (Ma loute) dont j'attends énormément, Jim Jarmusch (Paterson), Nicole Garcia (Mal de pierre), Ken Loach pour son dernier dernier film (I, Daniel Blake), Cristian Mungiu, qui cherchera une deuxième Palme d'Or (Baccalauréat), Jeff Nichols, dont Midnight special est encore sur les écrans, qui présentera Loving, Park Chan-Wook, le réalisateur culte de Old boy (The handmaiden), Sean Penn (The last face), Paul Verhoeven avec Isabelle Huppert d'après Philippe Djian (Elle), Nicolas Winding Refn (The neon demon) et Asghar Farhadi qui a tourné The salesman en Iran avec les acteurs qui jouaient dans Une séparation.
A cette liste déjà époustouflante s'ajoutent les cinq noms suivants, qui me font saliver d'avance. Andrea Arnold (Fish tank, Red road), que j'adore, montrera son premier film américain, American Honey. Alain Guiraudie, l'excellent réalisateur de L'inconnu du lac, franchit pour la première fois la barrière de la compétition avec Rester vertical. Kleber Filho Mendonça, que le monde entier a découvert avec Les bruits de Récife, représentera le Brésil (Aquarius). Brillante Mendoza, le philippin, et Cristi Puiu, le roumain, deux de mes réalisateurs chouchous, complète la liste merveilleusement avec Ma'Rosa et Sieranevada.
Il faut toujours un inconnu total dans une sélection (en tout cas de moi, et de Allociné) : ce sera l'allemande Maren Ade (Toni Erdmann).
A noter l'absence de films italiens cette année, alors que l'Allemagne fait son retour en compétition pour la première fois depuis bien longtemps.
Un programme gargantuesque... en attendant le programme de la Semaine de la critique et de la Quinzaine des réalisateurs.
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