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Christoblog

Real

Depuis que j'ai regardé un de ses films à ses côtés, j'entretiens une relation un peu particulière avec Kiyoshi Kurosawa, dont j'ai adoré la dernière oeuvre : Shokuzai. J'attendais donc beaucoup de Real.

Le pitch est assez simple. Un jeune homme entre en communication mentale avec sa femme, une dessinatrice de manga dans le coma, grâce à une machine sophistiquée, qui permet la fusion des esprits (curieusement un sujet en tout point semblable avec le récent film lituanien Vanishing waves).

Le début de Real est prometteur : on retrouve cette Kurosawa's touch, qui nimbe toute scène, même très réaliste, d'une ambiance mystérieuse et lourde de sens. Les rencontres "mentales" dans l'appartement de la jeune femme sont très réussies, servies par une mise en scène virtuose, jouant habilement avec les cadres et la profondeur de champ. Des visions horribles tirés des mangas se matérialisent, des évènements curieux troublent la quiétude relative de ces retrouvailles. A l'extérieur, la ville est nimbée d'un curieux brouillard.

Vers le milieu du film, un twist qu'on voit arriver de loin (mais je pense que c'est parfaitement volontaire) trouble un peu le bel agencement du début. Le film devient alors une sorte de digest du film horrifique asiatique récent et moins récent, et se perd dans une quête plus ou moins psychanalytique d'un trauma enfantin.

Ce n'est pas une catastrophe, mais la magie s'estompe nettement, en même temps que le scénario s'égare dans des maladresses et des approximations.

Une demi-réussite.

    

2e  

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B
J’avais aimé Shozukai, mais là je n’y suis plus du tout. On reconnaît tout de suite la patte perfectionniste et glacée de Kurosawa (le petit). Mais ici la fascination pour la morbidité tourne à l’ennuyeux puis au grotesque. Est-ce dû à mon manque de goût pour la science-fiction ? En partie sans doute. Mais même à supposer que je sois versé dans le film de genre, c’est quand même objectivement très très chiant :)
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