There will be blood
There will be blood n'est pas un mauvais film. Comme No country for old man ou comme La nuit nous appartient, il représente une certaine qualité américaine.
Le scénario est ambitieux, et se rapproche de celui de Casino par exemple : ascension puis décadence d'un homme seul (et sans pitié).
La mise en scène est classique, avec quelques tics tout de même, et sans génie. Les acteurs sont bons, et Daniel Day-Lewis est même très bon, mais très bon comme on est très bon quand on essaye d'avoir un oscar, c'est à dire prévisiblement très bon.
L'aspect historique n'est pas inintéressant. Il y a par moment un certain sens de la dramaturgie, comme au début par exemple.
A part ça, on s'ennuie ferme.
Les pistes que le film ouvre (le conflit entre pouvoir spirituel et temporel, le faux frère, le fils exclu) sont toutes avortées et aucune ne trouve son plein développement dramatique comme Scorsese a su si bien le faire dans Casino par exemple ou dans les Affranchis.
A ce titre le rôle du prédicateur est totalement saboté : il devrait être l'égal du héros principal, mais il n'en est que le faire-valoir. Les deux derniers plans du film sont à ce titre pitoyables. La musique enfin - pour moi qui suis très sensible à la bande son - est insupportable : sirènes d'avions, scies circulaires fonctionnant à l'infini, cordes désacordées, la musique amplifie les carences du film.
A éviter.
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