Survivre
Drôle de projet que de porter à l'écran l'aventure de ce marin islandais, seul rescapé d'un naufrage, qui parvint en 1984 à survivre dans l'eau glacée pendant 6 heures, en contradiction totale avec toutes les certitudes scientifiques sur le sujet.
Un peu dubitatif avant le début du film, j'ai été complètement happé par sa justesse de ton. La première partie montre les difficiles conditions de vie sur ces petites îles volcaniques avec un sens aigu du raccourci, et se conclut par la scène très réaliste du naufrage.
Le réalisateur parvient ensuite à retranscrire les pensées du nageur d'une façon extrêmement subtile, grâce à de pseudo vieux films au format carré et aux coins arrondis. Il parvient à susciter l'émotion sur un sujet assez austère, là où échouait dans des conditions similaires Danny Boyle dans 127 heures.
L'après-naufrage est un petit peu moins intéressant à mon goût, mais le film continue toutefois de dérouler sa chronique sans aucune faute de goût.
Le réalisateur Baltasar Kormakur est certainement promis à un grand avenir, si Hollywood ne le mange pas tout cru : il filme en ce moment un polar avec Denzel Washington et Mark Wahlberg.
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