J. Edgar
Soyons positif : j'ai trouvé le dernier Eastwood bien moins mauvais que le mollasson Invictus et surtout que le pitoyable brouet mystique d'Au-delà.
Ceci dit, le film ne m'a pas enthousiasmé non plus, et ce, pour trois raisons.
La première, c'est le scénario. Il est très rare que je trouve un scénario vraiment mauvais, mais celui-ci me semble cumuler plusieurs défauts : il est trop allusif (il faut être rompu à certaines subtilités de l'histoire américaine pour tout comprendre), confus (ces aller-retours incessants entre les époques donnent le tournis), verbeux (cette voix off envahissante), discutable sur certains points (Hoover s'habillant en femme, l'homosexualité non consommée), hésitant (plongée au coeur du FBI, comme le proclame mensongèrement l'affiche, ou biopic ?).
La deuxième, c'est Di Caprio, qui m'énerve. Avec son petit air buté, sa moue et ses plis au front, on dirait qu'il ressasse sans fin son personnage d'Aviator, ou celui de Shutter Island : le dérangé contrarié.
De plus, ces exploits de maquillages commencent à vraiment m'énerver (et combien de kilos de plâtre il avait, et combien de cheveux il s'est fait arracher, et ta ta ti et ta ta ta). Le pauvre acteur qui joue Olson, lui, n'a visiblement pas eu droit au même budget : il passe directement du stade de jeune éphèbe à celui de mort-vivant au visage de cire. Consternant.
Enfin les choix esthétiques d'Eastwwod ne m'ont pas convaincu : couleurs désaturées presque blanches pour les scènes dans le passé, à l'inverse écran quasi noir pour certaines scènes de nuit, décors numériques.... le film est froid et sans âme.
Je me suis plutôt ennuyé et ai eu du mal à comprendre l'intérêt de raconter l'existence de ce petit homme médiocre et sérieux.
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