The green hornet
Autant le dire tout de suite, je suis sorti de la salle super énervé.
Payer 12,70 € pour voir un film en 3D dans une salle parisienne, ça me gonfle prodigieusement. On ne le dira jamais assez : la 3D n'apporte pratiquement rien au cinéma, en tout cas pour l'instant. La plupart des plans de ce film sont absolument normaux et comme d'habitude on a ajouté en post-production un effet qui va bien en 3D : des capsules de bouteilles dégommées par Kato et qui volent vers nous. La belle affaire.
D'autre part un détail idiot : regarder de la 3D en VO a quelque chose de complètement stupide puisque l'immersion totale qu'est sensée représenter le procédé est gâchée par ces mots en français qui s'incrustent (bien à plat) entre les meubles du premier plan et les personnages au fond.... ou l'inverse.
Et le film là-dedans ? Insignifiant. On l'aurait projeté au public sans dire que c'était Michel Gondry qui l'a réalisé, je suis certain que personne ne l'aurait deviné. C'est à peine si ici ou là un petit effet (une caméra à l'envers, des arbres qui s'enflamment) rappelle un tout petit peu qu'un réalisateur inventif tient la caméra. Quel gâchis.
En plus, le deuxième degré ne fait qu'effleurer le récit et le film finit par ressembler à ce qu'il veut caricaturer : un bon gros film américain de baston avec pyrotechnie à tous les étages. Dire que j'ai lu que Gondry pensait avoir inventé de nouvelles façons de filmer les scènes d'actions ! Il n'a pas pas du en voir beaucoup car les siennes n'ont vraiment rien d'original. Les prestations de Seth Rogen en benêt infatué, raciste et sexiste, et de Christoph Waltz en méchant sans charisme, sauvent (un peu) les meubles.
Mais au final, j'ai quand même l'impression très désagréable de m'être fait arnaqué.
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