Balada triste
Voilà sans conteste un film qui ne plaira pas à tout le monde.
Du grand guignol (relativement) maîtrisé, de l'esbroufe assumée, de la bouffonnerie ampoulée : il y a de tout ça dans le nouvel opus d'Alex de la Iglesia.
On n'aime pas du tout, ou on se laisse emporter par le découpage ultra-speed, les changements de ton incessants et les audaces formelles (le plus souvent d'un affreux mauvais goût).
L'histoire est tellement grotesque qu'on a peine à la raconter sans rire : un enfant binocleux perd son père en 1937 dans des circonstances abracadabrantes, on le retrouve en 1973 essayant
piteusement de devenir clown, comme son géniteur. Il tombe amoureux de la belle artiste blonde, propriété du patron du cirque (visiblement, et bien qu'il la frappe, ce sont les choses du sexe qui
la fixe à lui). S'ensuit une compétition à mort entre les deux hommes qui comprendra (dans le désordre) : un duel dans le site bien connu de la Valle de los Caidos, diverses défigurations, dont
une au fer à repasser brûlant, des mitraillages divers, la main de Franco mordue, l'absorption de viande de cerf crue, le suicide d'un homme volant à moto, un attentat terroriste projetant une
voiture sur un toit...
C'est n'importe quoi et j'ai bien aimé, mais je ne garantis absolument pas que vous éprouverez le même plaisir que moi ! Si vous avez du goût, ce sera même probablement le contraire.
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