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Christoblog

Ajami

J'éprouve rarement le sentiment enivrant de voir un film génial. Vous le savez, si vous venez souvent sur ce blog, j'ai plutôt la dent un peu dure. 

Lisez donc bien ce billet, et ensuite foncez voir Ajami si vous avez la chance d'avoir une projection près de chez vous.

Pour faire simple : c'est le plus beau film choral que j'ai vu, et quand vous songez à la concurrence dans ce domaine (Short cuts en tête), ce n'est pas un mince compliment. Nous suivons à travers plusieurs chapitres les destinées d'Omar, plongé malgré lui dans une affaire de règlement de compte avec un clan mafieux, amoureux d'une chrétienne, de Malek, jeune clandestin de la région de Naplouse, de Dando, policier juif dont le frère a disparu, de Binj, jeune arabe branché qui sort avec une juive et dont le frère fait une grosse bêtise, et de plusieurs autres personnages. Chacun, outre son caractère propre, parfaitement dessiné, nous donne à réfléchir sur la société israélienne d'aujourd'hui.

Tous ces personnages vont se croiser, leurs histoires se heurter, s'entrechoquer. Comme dans les meilleures histoires de ce type, plusieurs scènes sont revues, avec à chaque fois un angle qui nous fait découvrir un évènement différent : du grand art.

Un scénario machiavélique, une galerie de personnages hors du commun, une vision magnifique de Jaffa, ville cosmopolite où les différentes communautés religieuses cohabitent, mais encore une mise en scène formidable, tout le contraire d'une machine tape à l'oeil : sereine, intelligente. Les deux réalisateurs savent jouer d'une palette subtile alternant les mouvements de caméras élégants, jouant magnifiquement avec les lumières orientales, offrant des gros plans de visages extrêmement touchant. Ils redonnent aussi un sens véritablement dramaturgique  - presque moral pour paraphraser Godard - au fondu au noir.

Le premier vrai gros choc de l'année 2010.  A voir absolument.

 

4e 

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F
Effectivement, un film admirable, peut-être pas "le premier gros choc" de ce début d'année, mais un film puissant, complexe, virtuose. "Ajami" est porteur d'une grande force émotionnelle et pourtant ne verse jamais dans le pathos, lui préférant la simplicité, la pudeur, le naturel de ses comédiens non-professionnels. La construction du long-métrage, tissant et entremêlant ses fils narratifs et humains, rappelle Alejandro G. Innaritu ou le récent "Gomorra" - le procédé d'éclatement s'accélère à la fin, je n'en ai pas trop compris l'intérêt.<br /> <br /> Après le beau "Jaffa" l'année dernière, un formidable témoignage pleinement cinématographique (et fictionnel) des conflits humains et religieux en Israël, co-réalisé (supebe symbole) par un Israëlien et un Palestinien. A voir.
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G
Un bon film en effet avec des acteurs et des cinéastes prometteurs mais pas non plus le film missile attendu pour ma part. Dommage d'avoir fait une bande annonce si trompeuse au passage ... même si j'ai bien apprécié le film et son rythme assez captivant.
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P
J'ai beaucoup aimé, mais je ne suis pas aussi conquis que toi par ce film...
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P
Vu ! Et pas aussi enthousiaste, désolé... malgré tout l'intérêt et les qualités du film, ce n'est pas un choc pour moi.
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H
Un tel enthousiasme (rare en effet) ne laisse pas indifférent... aussi, allons-nous (essayer) d'aller le voir ce soir... (Pierre voulait... moi j'étais moins chaud...)
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