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Christoblog

The strangers

On ne peut qu'être stupéfait par l'incroyable virtuosité dont fait preuve le réalisateur Na Hong-jin dans son dernier opus.

Mais avant de développer il me faut signaler que le film n'est probablement pas destiné à un public très large : il faut pour pleinement l'apprécier ne pas être réfractaire au cinéma de genre, tendance exorcisme et épouvante.

Ceci étant dit, The strangers présente toutes les caractéristiques du film culte destiné à marquer les esprits. 

Il commence comme une comédie grinçante coréenne (c'est à dire, mettant en scène des flics incompétents), avant de basculer dans le thriller fantastique, puis de verser au final dans un sidérant huis-clos à ciel ouvert, si je peux dire, entre un policier benêt et l'ensemble des forces du mal réunies.

Le film, dans cette dernière partie, n'évite pas une certaine confusion qui pourra dérouter. En réalité, on ne sait plus trop qui est qui, qui fait quoi, et dans quel camp se situent les différents personnages. Cette incroyable maelstrom de forces occultes plonge le spectateur dans un état de sidération qui n'est pas très éloigné de celui du héros. Na Hong-jin réussit alors un coup de maître : nous sommes nous-mêmes, en tant que spectateur, désorientés par les forces du mal.

Le film est par ailleurs d'une beauté confondante dans tous ses aspects : utilisation géniale des décors, scènes gore parfaites de réalisme, excellents acteurs, mise en scène souveraine. 

L'interprétation globale qu'on peut avoir de The strangers pourra être très différente : chant d'amour d'un père pour sa fille, ou tableau désespérément noir de la condition humaine face aux forces qui la dépassent. C'est le propre des grands films.

Na Hong-jin sur Christoblog : The chaser - 2008 (***) / The murderer - 2011 (***)

 

3e

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