Whiplash
Dans Whiplash, le héros est un salaud. C'est sûrement l'aspect le plus éblouissant de ce film par ailleurs fort aimable.
Les poncifs ne manquent pas pour évoquer la fougue énergisante qui traverse le film de part en part : plaisir (mais ouch, quelle exigence ma bonne dame), récit initiatique de passage à l'âge adulte en mode Full Metal Baguette, thriller au rythme haletant. Mais Damien Chazelle parvient à nous faire rire des blagues sexistes et homophobes du sergent instructeur, c'est son véritable talent.
Le film se brise en son milieu, rebondissant comme ces balles hyper réactives dont on ne sait où elles vont finir.
Qui gagne ? Qui perd ? Dans ces rebondissements et retournements superbement rythmés, Damien Chazelle nous embrouille avec délice. On jouit de l'emberlificotage du scénario, et de la sobre efficacité de la mise en scène (cf la scène du camion par exemple).
Tonique, jouissif, énergique : un Grand prix à Sundance qui sort de l'ordinaire et une belle découverte (encore !) de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2014.
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