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Christoblog

Articles avec #nora aunor

Taklub

Présenté à Cannes en 2015 dans la section Un certain regard, et sorti d'une façon hyper-confidentielle en salle en 2016, Taklub est un film aux frontières de la fiction et du documentaire.

Le film décrit le quotidien de plusieurs Philippins un an après le passage du terrible typhon Haiyan, qui détruisit quasi intégralement la ville de Tacloban, y faisant plus de 10 000 morts.

On y suit le destin d'un homme qui perd sa femme et ses cinq enfants dans l'incendie d'une tente de fortune (scène terrible d'une densité incroyable), celui d'une femme divorcée qui tient un petit restaurant et qui a perdu ses deux enfants, celui d'un homme qui doit à l'inverse élever les deux siens alors que sa femme est décédée. On suit aussi un jeune garçon qui élève sa soeur alors que leurs deux parents sont morts.

OK, ce n'est pas gai, gai.

Taklub est un film dérangeant, austère, âpre, qui parvient parfaitement à réstituer le sentiment d'extrême précarité qui règne dans ce type de situation. Si on y retrouve le talent habituel du cinéaste philippin pour faire entrer un souffle de réalité extrêmement puissant dans l'image, il faut quand même considérer qu'il s'agit d'une oeuvre mineure dans sa carrière.

Mendoza réussit à captiver à quelques moments (les tests ADN, le glissement de terrain...), mais il manque au film quelque chose pour séduire complètement. Peut-être un scénario ?

Brillante Mendoza sur Christoblog : Kinatay (**) / Lola (**) / Captive (***) / Thy womb (***)

 

2e

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Thy womb

Vu au Festival du film asiatique de Deauville en 2013. Le film n'est pas sorti en France.

Ce film étonnant de Brillante Mendoza ne ressemble en rien à ses précédents.

Thy womb est tourné parmi les populations musulmanes de petites îles complètement isolées au large des Philippines. On suit plus particulièrement un couple assez agé sans enfants.

La femme décide que son mari mérite une descendance et se met en quête d'une femme pour lui.

Mendoza commence à dresser un tableau quasi-documentaire de la vie très rude de ces peuplades éloignées de tout, ce qui donne au film un étrange aspect de tableau vivant aquatique qui rappelle tout à fait un autre film se déroulant dans le même type d'environnement : le mexicain Alamar.

Progressivement on s'attache au personnage joué par la formidable actrice Nora Aunor (une star aux Philippines), et alors qu'on s'attend à s'ennuyer ferme, on est progressivement surpris par les développements d'une situation un peu ubuesque, et qu'on n'imagine pas du tout pendant la première partie du film.

Si la progression de l'intrigue est très lente, il règne dans le film une atmosphère un peu magique, envoûtante, que Mendoza zèbre d'éclairs d'inquiétude ou de violence (la menace sourde de groupes terroristes est permanente). Thy womb constitue au final le tableau poignant d'humanité d'une femme force de la nature. La mise en scène, bien que plus discrète que dans les autres films de Mendoza, reste absolument limpide.

Brillante Mendoza sur Christoblog : Kinatay / Lola / Captive

 

3e

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