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Christoblog

Articles avec #emily browning

Magic magic

http://fr.web.img3.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/030/21003037_2013050312174113.jpgCurieusement, certains considèrent Magic magic comme un film étrange, alors qu'il m'est apparu comme un bijou de limpidité et de réalisme. Bien sûr, ce qu'on voit à l'écran est parfois dépendant de l'état mental de son héroïne principale, mais tout film qui traite des altérations mentales comprendra une part de subjectivité (cf Psychose ou Vertigo) sans quoi il n'atteindrait pas son but.

Le prétexte est simple : une jeune américaine se retrouve isolée sur une île au sud du Chili en compagnie d'amis de sa meilleure amie, partie avorter à Santiago. Elle s'imagine (ou pas ?) être harcelée par les garçons et la fille qui l'entourent.

Le film excelle dans de nombreux domaines : des acteurs et actrices au top (magnifiques Juno Temple et Emily Browning, sidérant Michael Cera), des paysages admirablement filmés, une mise en scène au cordeau, un joli rythme, un sens aiguisé du décor et du cadre.

Magic magic parvient à distiller une atmosphère de film d'horreur à combustion lente, sans aucun effet horrifique. On a l'impression de comprendre parfaitement ce qui se passe, et tout à coup un élément nous fait douter (le coup de fil qu'on voit et qui n'a a priori pas eu lieu, l'hypnose feinte ou réelle...). Ce léger décalage se résoud dans un final parfaitement réaliste, et intraitable, bien q'un peu bancal.

L'attitude des jeunes gens, et en particulier de l'immonde Brink, fait l'objet d'une peinture extrêmement juste et pertinente.

Le genre de film qui vous fait sentir intelligent.

Sebastian Silva sur Christoblog : Les vieux chats

 

3e

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Sleeping beauty

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/83/94/11/19814957.jpgNous ne serons peut-être pas si nombreux à défendre Sleeping beauty.

C'est tellement facile de le descendre que je ne me livrerai (pour une fois) que très brièvement à l'exercice du lance-flamme. C'est très lent, sans musique, cela prend souvent les aspects d'une succession de vignettes auteurisantes prétentieuses et glaciales, le scénario est sybilin, le film ne propose aucune résolution aux rares tensions qu'il propose. Voilà, c'est fait.

Pour ma part, j'ai regardé cette moderne Belle au bois dormant avec fascination. Evidemment, l'actrice Emily Browning, vue récemment dans Sucker Punch, est pour beaucoup dans cette fascination, et je le tiens à le dire, pas uniquement par la grâce de sa carnation délicate et de sa plastique avantageuse. Son jeu distille une sorte de malaise flottant, amplifié par la mise en scène de l'australienne Julia Leigh, à la fois sage et recherchée. 

Le film paraît comme anesthésié, sorte de lévitation improbable, quelque part entre une rêverie empesée à la Ruiz et une vision lynchienne des antipodes.

A ne conseiller qu'aux pervers lunatiques et cinéphiles.

 

2e

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