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Christoblog

Syngué sabour - pierre de patience

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/93/80/62/20302906.JPGSyngué sabour est un bon film, le tout est de savoir à quel point.

D'abord, je craignais qu'Atiq Rahimi, écrivain adaptant son propre roman Prix Goncourt 2008, soit réalisateur comme moi je suis blogueur. Mais non, il est vraiment doué, et le film propose une mise en scène soignée, bien qu'un peu trop sage.

Ensuite j'attendais beaucoup de l'actrice Golshifteh Farahani, qui crevait l'écran dans le très bon film de Farhadi, A propos d'Elly, et là, je dois le dire, le film est un enchantement. Il repose entièrement sur elle, et elle arrive à être sublime tout du long, en tant qu'actrice bien sûr, mais aussi en tant que tableau vivant. Belle comme une Madonne.

Rappelons brièvement le propos : une femme parle à son mari qui est totalement paralysé avec une balle dans la nuque, sur fond de guerre, en Afghanistan. Progressivement elle arrive à lui dire de bien lourds secrets, notamment d'ordre sexuel. Quelques micros évènements viennent interrompre le monologue (ou plutôt le dialogue avec le silence comme aime à le dire Rahimi). Des allers-retours entre le domicile de l'héroïne, austère et dévasté, et celui de sa tante, chaleureux et sensuel, rythment le récit.

C'est superbement photographié, relativement bien monté, franchement prenant à certains moments, notamment dans quelques flash-backs bien amenés. Mais c'est aussi un peu (beaucoup) prévisible et parfois maladroit, surtout vers la fin. A certains moments le film présente des longueurs.

Syngué sabour amène à considérer la place de la femme dans l'islam sous un angle une fois de plus extrêmement préoccupant, quelques jours après Wadjda.

Bon, comme j'ai décidé d'être gentil en 2013, je pousse la troisième étoile au forceps, pour les beaux yeux de Golshifteh, et donc en totale contradiction avec l'exigence cinéphilique qui me caractérise habituellement.

 

3e

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B
Tout à fait en accord avec cette chronique. GF ne fait pas semblant d'être sublime. J'imagine que c'est ce qui restera en mémoire, et c'est déjà très bien.
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C
Je comprends tout à fait les divergences d'opinions quant à ce film. L'actrice porte beaucoup sur ses frêles épaules, et j'ai été un peu déçue par la fin, pas très crédible, d'autant que le propos<br /> du film était déjà largement passé (pourquoi en rajouter?). Mais comme tu le dis, la photographie est très belle, et Goldshifteh Farahani au moins autant.<br /> En tout cas, je te conseille "Si tu meurs je te tue", il m'avait beaucoup plu (plus que Poulet aux prunes bien que pas mal aussi, dans un tout autre genre encore).
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C
<br /> <br /> Exact pour la crédibilité, cela m'a gêné aussi, surtout la fin, décevante.<br /> <br /> <br /> Je vais essayer de voir 'Si tu meurs je te tue".<br /> <br /> <br /> <br />
P
Mon exigence cinéphilique me pousse à être beaucoup plus critique. Le film m'a déçu.
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C
<br /> <br /> Putain, heureusement que t'es là, parce que c'est pas avec des clampins comme Fab, moi ou mymp que l'exigence cinéphilique va trouver d'ardents défenseurs...<br /> <br /> <br /> <br />
B
J'ai été subjugé par cette histoire et par la belle qui tient tout le film sur ses belles épaules. Un ttrès beau film, touchant et émouvant.
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C
<br /> <br /> Beau en effet, même si il y a certaines maladresses en fin de film.<br /> <br /> <br /> <br />
F
Je pousserai sans doute jusqu'à 4* mais c'est un peu long au début. J'adore cette actrice depuis A propos d'Elly, elle était aussi dans le dernier Satrapi et dans le méconnu Si tu meurs je te<br /> tue...
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C
<br /> <br /> Oui, je n'ai pas vu Poulet machin et Si tu meurs, mais maintenant je me dis que ça vaut peut-être le coup.<br /> <br /> <br /> <br />