Notre jour viendra
Il a plusieurs genres de mauvais films :
- les mauvais films qui font du fric : a priori, ils sont faits pour ça, rien à dire
- les mauvais films qui auraient pu être bons si le réalisateur ne s'était pas trompé en route
- les mauvais films qui s'en foutent d'être des mauvais films, et voire même qui cherchent à l'être
Dans cette dernière catégorie on peut distinguer les séries B ou Z, fauchées, parfois sympathiques, et les films friqués, sponsorisés, qui sont pour le coup froidement antipathiques.
Notre jour viendra fait partie de ces derniers. Il n'est pas provoquant quand il voudrait être provoquant, ni drôle quand il le voudrait. Vous savez, c'est comme le cousin un peu bourré qui raconte une blague qui ne fait rire personne dans un repas de famille. Tout le monde est un peu gêné et le pauvre gars est pitoyable.
Romain Gavras a les moyens et il s'amuse : voiture de luxe dans les paysages industriels du Nord, habitants demeurés, montgolfière sur fond de coucher de soleil, petite fille rousse qui sort d'on ne sait où et qui regarde la débauche de sieur Cassel, plus cabotin que jamais (mais n'est pas Depardieu qui veut, et Gavras n'est pas Blier). Les roux sont en guerre contre le reste du monde, mais faire un film, ce n'est pas tourner un clip.
Le film est tendance, creux, vide. Il y a peut-être pire, mais je ne l'ai pas encore vu cette année.
Commenter cet article