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Christoblog

Jewish connection

Jesse Eisenberg. Pyramide DistributionJewish connection fait partie de ces films qui curieusement ont tout pour réussir, et qui pourtant ne parviennent pas à nous émouvoir réellement.

Ces qualités sont (sur le papier) nombreuses : un scénario original, une reconstitution du milieu juif orthodoxe minutieuse, une mise en scène agréable, un beau casting.

Pourtant, on n'est jamais réellement pris par l'histoire. Pourquoi ? Peut-être quelques maladresses ici ou là, qui cassent le rythme, ou une intrigue qui aurait mérité d'être un peu resserrée.

Concernant Jesse Eisenberg, qui ne m'a pas vraiment convaincu dans The social network, je suis toujours partagé.  En réalité, je me demande s'il n'est pas condamné à jouer éternellement le même rôle : gars innocent mais pas con, qui apprend vite et veut réussir, alternant regard décidé et moue boudeuse. Ici, la fin est un peu moins gratifiante que dans le film de Fincher, mais les expressions de Sam Gold ne sont pas très éloignées de celles de Zuckerberg.

Un film juste au-dessus de la moyenne, qui vaut quand même pour sa patine presque documentaire.

 

2e

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J
J'ai trouvé le film bien fait, ni trop ni trop peu, mais je n'arrive toujours pas à m'attacher à Jesse Eisenberg, qui joue peut-être bien mais n'exprime pas grand-chose. <br /> De plus le film est basé sur deux choses: le milieu juif et l'évolution du personnage d'un côté, le trafic de drogue de l'autre et le réalisateur ne se décide jamais pour l'une ou l'autre. Du coup, on ne sait pas ce qu'il a voulu dire, et on n'apprend rien, dommage car on aurait bien voulu voir comment le jeune garçon découvre une vie totalement éloignée de celle qu'on lui impose sans forcément montrer cette nouvelle vie. Et le film n'apporte absolument rien à ceux sur le monde de la drogue et du crime.
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D
Bonjour Chris, j'ai aussi trouvé ce film assez insipide et pourtant le sujet était intéressant. On s'en "f...t" un peu de ce qui se passe sur l'écran. Bonne journée.
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C
La trajectoire de Sam n’est pas sans évoquer celle de Bobby Green dans La nuit nous appartient. Tout deux, en effet, renient un temps leur milieu familial pour mener une vie hédoniste, sur fond de trafic de drogue et de vie nocturne, avant de finalement s'amender. Mais la comparaison s’arrête là, car Jewish connection -encore un exemple de titre français stupide- est beaucoup plus poussif que le film de James Gray, en dépit de nombreuses séquences tournées caméra à l’épaule. Il est aussi moins stylisé. De plus, jamais Kevin Asch ne parvient à donner d’épaisseur à ses personnages. Peut-être a-t-il cru que, puisque cette histoire repose sur des faits réels, il n’était pas utile d’approfondir leur psychologie. C’est une erreur, car il vide son récit de toute émotion.<br /> <br /> Jesse Eisenberg. Pyramide Distribution<br /> <br /> Le jeune réalisateur n’est pas plus heureux lorsqu’il s’essaie à la peinture naturaliste de la communauté hassidique. De fait, contrairement à ce qu’avait réussi Peter Weir avec les Amish dans Witness (1985), et même Clint Eastwood avec les Hmong dans Gran torino (2008), on n’apprend pas grand-chose sur ce monde fermé. A part quelques scènes à la synagogue, l’évocation de ce groupe se limite à des prises de vue assez statiques dans les rues de Williamsburg. Jewish connection ne convainc pas davantage dans son opposition assez manichéenne entre la vertu de la spiritualité et les excès de l’univers de la nuit.<br /> <br /> Le résultat final n’est pourtant pas infâmant. Toutefois, on peine à s’intéresser à ce film. Et ce, malgré la jolie prestation de Jesse Eisenberg (The social network), qui exprime avec pertinence les états d’âme d’un jeune homme cherchant à s’émanciper de son milieu.
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