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Christoblog

Le nom des gens

UGC DistributionEn voilà une belle comédie consensuelle franchouillarde, capable de faire rire tout le bon peuple de gauche, et aussi celui de droite (enfin, peut-être un peu moins celui de droite quand même).

En se moquant dès l'ouverture des personnes qui portent des noms très répandus (le héros s'appelle Arthur Martin), le réalisateur (Michel Leclerc !!) trouve un ton et un gimmick qu'il exploite correctement dans la première partie du film. L'absence d'attachement aux origines (arabes pour elle, juives pour lui) donne l'occasion de s'appesantir sur l'histoire personnelle des deux personnages tout en savourant quelques digressions purement politiques, dont la fameuse apparition de Lionel Jospin. Vers le milieu de film on peut considérer qu'on est en train de regarder un Lelouch réussi (si on peut imaginer) ou un Jeunet potable, d'autant que Gamblin et Sara Forestier sont très efficaces.

Malheureusement je trouve la deuxième partie du film moins réussie, le pathos ne sied pas aux personnages et les tics de mise en scène rappellent pour le coup le mauvais Lelouch (le passage à la plage filmé en simili super 8). On regrette aussi le burlesque léger du début du film, par exemple les inventions adoptées par les parents d'Arthur toujours à contre-temps.

Reste un divertissement honorable qui n'hésite pas à franchir parfois les frontières du mauvais goût avec détermination. En parlant à sa belle-mère dont les parents sont morts à Auschwitz, Bahia enchaîne des sujets de conversation suivants : un job dans les wagons (lits), un autre dans les camps (de vacances), avant de parler de four à propos de son dîner. Il faut quand même oser.

 

2e

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G
Pas aussi fantaisiste que Jeunet, pas aussi exagéré que chez lelouch, Le nom des gens est dans l'excès mais pas autant que dans Delicatessen ou certains Lelouch. Et je persiste, la musique du film est entrainante. C'est pas pour autant que je l'écouterais en boucle...
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P
Tout cela est extrêmement tiré par les cheveux. Mais tu as ta liberté de pensée (de penser ?) comme dit l'autre. Mais quand même, question romantisme exacerbé, à côté des envolées violoneuses ou Michel-Legrandesques de Lelouch, l'histoire d'amour toute simple du Nom des gens est bien terre à terre. Quant aux parents de Delicatessen, je déteste tellement ce film que je n'en ai plus aucun souvenir ;-)
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C
@Pierre<br /> <br /> Le rapport à Lelouch est évident. Gamblin est un acteur Lelouchien (4 films si je ne me trompe pas) et tout sent Lelouch dans le film : le romantisme exacerbé, le rapport au temps, etc... je pourrais développer, mais à mon avis, ce n'est pas nécessaire.<br /> Pour Jeunet, je dirais que les inventions des parents rappellent indubitablement Delicatessen, sans parler de gimmick comme la famille qui se gratte le cul. Pour moi, Sara Forestier est une sorte d'Amélie Poulain trash... j'y ai pensé pendant le film, pour moi c'est clair aussi.<br /> <br /> Sinon, j'ai vraiment aimé le film : 2* + "J'aime" = 3 * dans Allociné, c'est pas mal.
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P
N'aimant ni Jeunet ni Lelouch, je te trouve bien dur et surtout hors sujet. Je ne vois pas le rapport en fait... (enfin si je vois, mais non). Si je te rejoins sur les faiblesses de mise en scène (trop de musique aussi, et pas très bonne, n'en déplaise à Gagor), je ne suis pas d'accord sur ce que tu appelles pathos. Pas de pathos pour moi mais des scènes d'émotion bien amenées et bien gérées. Un petit quart d'heure de trop sur la fin, mais avant un final plutôt sympathique. Ce qui donne une comédie d'un bon niveau grâce à un scénario plutôt bien ficelé et un très bon casting.
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F
Ah ah ! Un Lelouch réussi j'adore !!!
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