Femmes du Caire
Quel plaisir de se lever un dimanche et d'aller au cinéma à 8h45 pour voir un aussi bon film que Femmes du Caire, en présence de son réalisateur, Yousry Nasrallah.
Le film est en effet excellent de bout en bout, du superbe générique à un dernier plan qui arrache des larmes.
La Scheherazade moderne est ... animatrice de talk show : normal finalement, est ce que ce ne sont pas elles qui aujourd'hui racontent les histoires aux millions de téléspectateurs ?
Notre animatrice (magnifique) est en ménage avec un journaliste qui lorgne sur un poste de rédacteur en chef d'un journal d'état. On lui fait comprendre que sa compagne ne devrait pas trop parler de politique dans son talk show.
Cette dernière, pleine de bonne volonté, va essayer de s'exécuter, mais les choses ne sont pas aussi simples : où s'arrête la politique, ou commence la question de la condition féminine ?
A travers trois histoires magnifiques, pleines de surprises, de violences, de rebondissements, notre Sheherazade va nous ensorceler, nous emmenant des bas-fonds du Caire à la jet-set et aux ministres, dans un tourbillon de sensualité et d'inventivité romanesque qui rappelle beaucoup les romans du grand Naguib Mahfouz.
Le réalisateur, ex-assistant de Youssef Chahine, perpétue la grande tradition d'un cinéma égyptien inventif, palpitant, humaniste. Un bon et beau moment de cinéma, à ne pas rater à sa sortie en salle.
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