Le diable s'habille en Prada
On mesure la qualité vraiment originale de Juno en voyant un archétype de la comédie américaine formatée
comme Le diable s'habille en Prada.
Dans ce film tout est calculé pour plaire, et c'est ce qui ne me plait pas.
Anne Hathaway joue si bien la cruche que cela en devient ridicule, et surtout peu crédible : comment croire qu'une jeune femme qui ne connait rien à la mode et s'habille comme....vous et moi, se
transforme du jour au lendemain en super woman qui porte de la haute couture comme un mannequin.
J'ose à peine parler de l'histoire d'amour avec le petit copain saucier (oui oui saucier, je ne l'invente pas, on se croirait dans ... Ratatouille) qui
n'accepte pas le changement dans les horaires de travail et l'apparence de sa Dulcinée. Et l'aventure parisienne avec l'écrivain est d'un "cliché" à couper le souffle.
Le film aurait pu être une étude de moeurs subtile sur les drogués de boulot, et sur le milieu de la mode. Il n'est finalement qu'un présentoir vain et inutile qui encadre une belle prestation de
Meryl Streep, impeccable, comme toujours.
Commenter cet article