Comme des frères
Premier film d'Hugo Gélin, Comme des frères présente toutes les
caractéristiques du cassage de gueule : scénario en marshmallow, péripéties classiques du road movie franchouillard, film de potes assaisonné aux bons mots. La bande-annonce et ses effets
tire-larmes laissait augurer du pire.
C'est donc une sorte de miracle qui fait tenir le film debout, miracle qui repose principalement sur les épaules des trois acteurs mâles du film. Le jeune Pierre Niney, de l'académie française cher môssieu, est relativement irrésistible dans son rôle de benêt sensible. Nicolas Duvauchelle en grosse brute mal dégrossie est distrayant. François Xavier Demaison est quant à lui tout simplement formidable, avec ses embarras et ses cheveux qui tombent.
Bien servi par une photographie de qualité, une mise en scène sérieuse et solide, un montage efficace et une bande originale de qualité signée Revolver, le film parvient donc à émouvoir sans être trop niais.
Les ficelles du scénario sont un certes un peu grosses (la paternité, l'adoption, l'amour d'enfance, etc...), et je m'attendais à des révélations plus croustillantes dans les flashbacks, mais les runnings gags très malins sauvent le film de ces errements (Eli qui parle en dormant, le jeu "pour aller sur la lune", les connaissances inutiles de Maxime).
Verdict : un divertissement honnête.
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Claire 30/11/2012 07:51
Chris 02/12/2012 18:11