Et la fête continue !
J'ai éprouvé les mêmes sensations à la vision du dernier film de Guédiguian qu'à celle du dernier Moretti : une certaine gêne devant le radotage approximatif d'un vieux maître, zébré d'éclats agréables.
Pour ce qui est du radotage, on a ici des ingrédients bien connus : portrait de Marseille, communisme (devenu nostalgique par la force des choses), prime aux bons sentiments, grand tableau de la communauté arménienne (des petits travers à la tragédie du Haut-Karabagh).
Tout cela n'est ni très bien fait, ni vraiment convaincant, juxtaposition de scènes tout à fait ratées (les réunions politiques) ou pas vraiment réussies.
Ce qui sauve Et la fête continue !, c'est surtout l'histoire d'amour délicate entre les personnages joués par Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin, encore une fois très convaincant. La manière dont est évoquée l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne, dans le "dos" d'Homère, est aussi assez bien vu.
Le tout est tout de même très fragile, fait de bric et de broc, et au final pas vraiment recommandable.
Robert Guédiguian sur Chisitoblog : Les neiges du Kilimandjaro - 2011 (**) / Gloria mundi - 2019 (****)
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